Star incontestée du football africain et mondial, le Camerounais Samuel Eto’o ne cesse de faire parler de lui dans son pays. Le 15 décembre, la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) suspendait le capitaine des Lions Indomptables, la sélection nationale, pour quinze matchs après qu’il a incité ses coéquipiers à boycotter une rencontre contre l’Algérie. L’affaire Eto’o, confondue avec celle des Lions Indomptables, est devenue une affaire nationale.
Le Jour fait état d’une réunion prévue par la fédération camerounaise le 6 janvier. Le quotidien indique que la question de la suspension de Samuel Eto’o ne peut être inscrite à l’ordre du jour que sur intervention du chef d’Etat camerounais. D’après, le journal, Biya aurait demandé par l’intermédiaire de son Premier ministre à Iya Mohammed, président de la Fécafoot, de revoir la suspension de la star.
Au lendemain de la dite réunion, Afrik Foot rapporte que la suspension de quinze matchs est ramenée à huit mois. Ainsi, l’attaquant ne ratera que quatre matchs de l’équipe nationale. Le site consacré au football africain précise que cette réduction a été effectuée grâce à l’ingérence du président Paul Biya.
L’affaire n’a été inscrite à l’ordre du jour qu’à quelques heures du début de la réunion et grâce aux pressions politiques. Au Cameroun, Samuel Eto’o est une véritable idole. Au moment où la sanction des quinze matchs a été prise, certains coéquipiers avaient même déclaré qu’il ne répondraient pas favorablement à une sélection si la suspension n’était pas levée.
Depuis la débacle sud-africaine de la Coupe du monde 2010, le Cameroun vit une terrible crise. Incapables de se qualifier pour la Coupe d’Afrique des Nations qui se jouera au Gabon et enGuinée équatoriale dès la fin du mois de janvier, les Lions Indomptables ont gravement nui à l’image du football camerounais en refusant de jouer un match amical contre l’équipe nationale d’Algérie.
Crises d’égos, luttes intestines, incompétence de la fédération, la sélection nationale a vécu une année 2011 très compliquée. Le 21 janvier, le jour du lancement de la CAN le joueur de foot ne sera pas sur les terrains. En revanche, il lancera son propre opérateur mobile.
Enoh Eyong, vice-capitaine de l’équipe et leader de la fronde, a également vu sa suspension divisée par deux lors de la réunion. Le joueur ne manquera qu’un seul match. Quant à Benoît Assou-Ekotto, ce dernier devra verser une amende de 2.000 dollars. Le défenseur avait refusé de se rendre au Maroc pour le tournoi LG Cup que disputait le Cameroun.