Cameron : Fallait pas l’inviter… Assou-Ekotto

Cameron : Fallait pas l’inviter… Assou-Ekotto

Benoit-Assou-Ekotto_w647.jpgHabitué des déclarations hétérodoxes, Benoît Assou-Akotto a choisi la journée de mercredi pour se faire remarquer. Avec pour commencer des déclarations sur le maillot de l’équipe de France, puis un coup de tête sur son propre coéquipier lors de la déroute du Cameroun face à la Croatie (4-0), synonyme d’élimination pour les Lions Indomptables.

« Quand l’équipe nationale fait un mauvais résultat, les gens disent qu’il y un peu trop de joueurs noirs, de musulmans, ce genre de choses. Cela ne me plaît pas. Il n’y a aucun intérêt à ce que je joue pour un pays pareil. » Rapportées par la BBC, ces déclarations sont signées Benoît Assou-Ekotto, natif d’Arras, dans le Pas-de-Calais, et international camerounais. Elles ne vous rappellent rien ? Mais si cherchez bien…

Bon allez, on vous aide un peu. On remonte en 2010, et ces déclarations du «sociologue » Nicolas Anelka : « On a vu le vrai visage de la France. Dans les moments difficiles, on voit ce que les gens pensent vraiment. On disait : « Ribéry a frappé Gourcuff. Gourcuff, le bon Français, Ribéry, le musulman » C’est parti trop loin. Quand on ne gagne pas, en France, on parle tout de suite des religions, des couleurs ».

ca.jpg

Une association Anelka-Assou-Ekottou qui fonctionne plutôt bien puisqu’en décembre dernier, le latéral gauche de QPR avait tenu à féliciter son ami après sa quenelle, via Twitter : « jte fellicite man belle keunel epaule ». Bref, l’idée n’est pas de revenir sur les élucubrations de l’ami Dieudo, et de ses fans. Revenons-en à la première déclaration de l’ancien Lensois, l’idée n’étant pas de juger son choix pour la patrie d’origine de son père, mais plutôt d’évoquer cette idée d’une France raciste, peuplée de colonialistes en puissance, et encline à tomber à bras raccourci sur les joueurs de couleurs.

Ou comment combattre un cliché en utilisant un autre… Rappelons également qu’en 2005, le latéral, qui n’a jamais caché qu’il jouait au football non par passion, mais pour gagner de l’argent, évoquait d’autres raisons pour évoquer sa préférence pour le Cameroun. « Je me sens plus camerounais que français. Mes fréquentations sont plus africaines qu’européennes. En plus, avec l’équipe de France, il y a beaucoup de complications. Je veux parler de la concurrence », expliquait-il à Maxifoot, alors qu’il était à l’époque barré en Espoirs par Mathieu, Clichy et Berthod.

Au final, en assénant ce genre de sentence, Benoît Assou-Ekotto n’apporte rien au débat, d’autant plus lorsqu’il se contredit lui-même. Et quand dans la journée même, il est surpris en train de filer un coup de boule à son propre coéquipier (Moukandjo) sur un terrain de la Coupe du monde, pas sûr qu’il fasse réellement regretter sa présence. Gageons tout de même que les supporters camerounais sauront lui exprimer toute leur bienveillance après un tel geste, effectué au cœur d’une telle déroute, quelques jours après une grève au sujet des primes…