Alger la capitale, comme toutes les capitales, représente un enjeu fondamental dans cette élection.
Les leaders des formations politiques optent pour une autre stratégie.
Apparemment, la circonscription d’Alger n’est plus courtisée par les chefs de partis politiques. Les chefs des partis préfèrent céder la place de tête de liste à d’autres prétendants. Pourtant, Alger est la capitale. Comme toutes les capitales, elle représente un enjeu fondamental dans cette élection. Cependant, les leaders des formations politiques optent pour une autre stratégie. Celle qui consiste à se faire élire député à partir d’une circonspection où la compétition est moins rude. D’autres leaders, ayant des ambitions plus grandes, ont le regard rivé sur des postes plus importants. Celui de chef de gouvernement, président de l’Assemblée, du Sénat ou celui de ministre. Ainsi, le patron du RND, Ahmed Ouyahia, fait l’impasse sur cette mandature, alors qu’il était candidat à l’APN sur la liste d’Alger, en 1997. Il laisse, ainsi, la place de tête de liste à l’actuel vice-président de l’APN, Seddik Chihab. Le FLN adopte la même stratégie. Son secrétaire général Abdelaziz Belkhadem, dans la tourmente durant la phase de constitution des candidatures du parti, ne figure même pas dans la 16e circonscription électorale du pays. Le numéro 1 du FLN, désigne Mohamed Larbi Ould Khalifa pour conduire sa liste à Alger. La liste du FLN a été conduite, dans cette circonscription, en 2007, par Abdelaziz Ziari. Le médecin a été élu président de la chambre basse du Parlement. Il a décidé de mettre un terme à ses activités parlementaires à la fin de ce présent mandat. «J’ai décidé de ne pas me présenter dans cette élection législative pour céder la place à la génération d’après-guerre», écrit dans un communiqué l’ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, avant son élection au perchoir de la deuxième chambre du Parlement. Un fait nouveau dans les rangs des partis islamistes qui comptent rafler le plus grand nombre des 462 sièges que compte l’APN. Pour ce faire, le MSP de Soltani, le mouvement El Islah de Akkouchi et le parti En Nahda de Rebaïne décident d’échafauder une «Alliance verte» pour présenter ensemble un liste commune à travers le territoire. L’Alliance verte est inopérante chez les Mozabites de Ghardaïa. Et pour cause, chacun de ces partis s’est présenté seul devant les électeurs de cette ville. A Alger, c’est l’actuel ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, qui tentera de déblayer une piste pour emmener ses colistiers de l’Alliance, à l’Assemblée. A ce propos, «Amar Ghoul sera le Premier ministre au lendemain des élections législatives du 10 mai prochain», selon les affabulations du chef du MSP, Bouguerra Soltani, qui a fait cette annonce en conférence de presse. Cependant, pour le Parti des travailleurs, la capitale est la circonscription la plus importante. En 2007, les électeurs algérois lui ont «donné» 10 sièges de députés. Presque la moitié de son groupe parlementaire qui est composé de 26 membres. Pour cette raison, Louisa Hanoune a été le premier chef de parti a avoir annoncé sa candidature. En se positionnant chef de file de la liste du PT à Alger, Louisa Hanoune veut briguer un 4e mandat, au lendemain du scrutin du 10 mai prochain. Le Premier secrétaire du FFS, Ali Laskri, se présentera, dans son fief, à Boumerdès où il a été élu député en 1997. Mustapha Bouchachi, démissionnaire de la présidence de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme, arbore le costume d’homme politique sous la bannière du parti d’Aït Ahmed. Il est tête de liste du FFS, succédant à Ahmed Djeddaï député d’Alger en 1997. C’est presque la même logique pour les nouveaux partis. Abdallah Saâd Djaballah ne se présentera pas devant ses militants. le Parti de la liberté et de la justice ne sera pas conduit également par son chef, Mohand Saïd Belaïd, selon ses dires. La liste du PLJ dans l’Algérois n’est pas encore divulguée. Toutefois, le malheureux candidat, en 2007, de l’UDR, Amara Benyounès, s’abstient, cette fois-ci, dans le test électoral du mois de mai. L’ex-ministre de la Santé et du RCD a changé l’appellation de son parti. L’UDR est devenu le MPA. La liste de candidature de ce dernier sera guidée par Karima Bouraoui.