Après l’échec des négociations avec la direction générale pour la satisfaction des revendications socioprofessionnelles des travailleurs, le Syndicat national de l’entreprise, Caisse nationale du logement (Cnl), a décidé de lancer un mouvement de grève à partir de mardi. Selon un communiqué envoyé à notre rédaction, signé par le SG/intérim, Redouane Touileb, les syndicalistes avouent avoir usé de tous les moyens réglementaires pour la défense des intérêts des employés qui “restent bafoués, voire en danger”.
La décision de licencier Boukezzoula Mohamed, chargé d’études à l’agence de Mila, est jugée “abusive” car elle a été prise, affirme le comité de participation (CP), sans le respect du règlement intérieur et de la loi 90-11 dans son article 113 qui, en substance, stipule que le représentant des travailleurs ne doit pas faire l’objet de licenciement ou de mutation ou d’une sanction disciplinaire de quelque nature que ce soit à cause de ses activités syndicales.
“Nous avons adressé de nombreuses lettres au directeur général à qui nous avons rappelé les droits de ce membre du bureau national du comité de participation. Nous avons également demandé l’ouverture d’une enquête approfondie quant au harcèlement et les dépassements dont a été victime cet employé de la part du directeur régional de Constantine et du directeur de l’agence de Mila”, lit-on dans un avis rendu public par le CP de la CNL en date du 30 juin dernier.
Le CP déplore, en outre, le non-respect de l’article 73 du même texte et la non-introduction préalable de l’intéressé en commission de discipline. Pour le DG de la CNL, le licenciement de cet élément “n’intervient pas dans le cadre de l’exercice de ses activités syndicales mais suite à une correspondance du wali de Mila à travers laquelle il dénonce, en sa qualité de représentant du gouvernement, le blocage constaté dans l’exécution du programme du président de la République”, précise-t-il. “Indiscipline, désobéissance et défaillance professionnelle caractérisée” sont les motifs avancés par le DG pour justifier sa décision.
Il faut dire que cette mesure disciplinaire de la part du DG semble être la goutte qui a fait déborder le vase et pousser les syndicalistes à déposer un préavis de grève. Cela étant, la DG a invité les délégués syndicaux à une réunion pour aujourd’hui afin de débattre de tous les problèmes soulevés.
B. K.