Caillassage du bus algérien : le verdict a été encore reporté, La FIFA complice avec l’Egypte ?

Caillassage du bus algérien : le verdict a été encore reporté, La FIFA complice avec l’Egypte ?

Le verdict de l’affaire Algérie-Egypte a été une nouvelle fois reporté. Attendue aujourd’hui, 15 avril 2010, la sentence que le monde entier attend de la FIFA sera rendue ultérieurement. En effet, dans une correspondance que nous a adressée le département dédia de la FIFA, on a appris que l’audition de la partie égyptienne, la seconde du genre, a été encore différée.

Le texte de la FIFA précise que l’instance internationale fixera une nouvelle date pour que sa commission de discipline se réunisse et entende la délégation égyptienne avant de livrer la décision finale. La FIFA de Blatter dégage en touche, elle gagne du temps comme pour faire finalement l’affaire des Egyptiens qui semblent tirer les ficelles par le biais de son influent Hany Abourida. La FIFA serait-elle tout simplement complice de l’Egypte ?

C’est une lecture que beaucoup d’Algériens font légitimement, surtout lorsqu’ils voient comment l’affaire traîne en longueur et suit un cours presque dicté préalablement par le sieur Abourida. Les observateurs attentifs ont relevé que les déclarations de cet homme, bien introduit à la FIFA et à la CAF, sont comme qui dirait scrupuleusement suivies par la FIFA peu de temps après. A croire que les deux s’entendent préalablement sur la mise en scène avant de passer au tournage par la suite. Aujourd’hui, il y a plus d’une place pour le doute sur la complicité entre les Pharaons et la FIFA. Cela fait des mois que les Algériens en ont fait la conclusion…

A. M.

La date du verdict encore une fois reportée, La FIFA veut-elle étouffer l’affaire ?

La FIFA a, encore une fois, reporté la date du verdict dans l’affaire du caillassage du bus de l’EN, le 12 novembre dernier au Caire. Le feuilleton du verdict concernant cette affaire a commencé au lendemain du match de barrage à Khartoum et il continue encore. On ne sait par quel tour de passe-passe la FIFA réussit toujours à trouver un subterfuge pour faire durer le suspense et démentir, au passage, toutes les dates avancées par les différents médias du monde entier, tant le sujet captive aux quatre coins de la planète.

C’est aujourd’hui 15 avril, que la FIFA devait annoncer les sanctions tant attendues consécutives aux violents incidents intervenus au Caire avant le match retour des qualifications pour le Mondial 2010 entre l’Egypte et l’Algérie. Les Fennecs se sont fait caillasser copieusement par des supporters égyptiens laissés à leur folie par les services de sécurité censés protéger la délégation algérienne.

Le match a été maintenu, et la FIFA s’est contentée dans son communiqué de demander «à la Fédération égyptienne de football et aux hautes autorités nationales du pays hôte, par l’intermédiaire des ministères compétents de fournir des garanties écrites confirmant le renforcement permanent des mesures de sécurité nécessaires autour de la délégation algérienne».

Autant dire qu’ils ont fermé les yeux sur la violente agression qu’a subie l’équipe algérienne. Cette décision était pour le moins bancale, voire injuste, eu égard à la gravité des faits et à la défaillance dont a fait preuve l’Égypte en n’assurant pas la sécurité des joueurs algériens dont trois ont été blessés dans l’attaque du bus. C’était là le premier signe démontrant que Blatter et la FIFA protègent l’Egypte.

Au lendemain de la rencontre de Oumdourman

De Khartoum, Walter Gagg déclare : «Les sanctions tomberont en décembre 2009»

La Fédération internationale de football (FIFA) devait prendre des sanctions à l’encontre de la Fédération égyptienne de football au mois de décembre 2009. La décision fut prise à Khartoum. Le commissaire à la sécurité à la FIFA, Walter Gagg, disait : «Des sanctions devraient être prises contre l’Egypte au mois de décembre prochain lors de la réunion du comité d’organisation de la FIFA, à Cape Town, en Afrique du Sud, où se déroulera la phase finale de la Coupe du monde en juin 2010 », a précisé M. Gaag dans une déclaration à l’APS, à la fin du match d’appui Algérie-Egypte au Soudan.

M. Gagg était le commissaire à la sécurité pour le match Egypte-Algérie. «La commission de discipline de la FIFA siègera en marge de la réunion du comité d’organisation de la Coupe du monde et étudiera le rapport établi concernant ce qui s’était passé…» ajouta M. Gagg.

Cape Town, décembre 2009, la FIFA demande plus de temps…

La FIFA, ayant désormais pris connaissance des différents témoignages liés aux incidents survenus avant le match Egypte-Algérie, les deux camps étaient dans l’attente du tirage au sort de la Coupe du monde à Cape Town, et de la réunion du comité exécutif pour connaître le verdict dans cette affaire. De l’avis général, l’Egypte risquait très gros avec éventuellement plusieurs matches délocalisés ou à huis clos lors des qualifications pour le Mondial 2014. Surprise ! La FIFA décida alors, pour la première fois, de reporter le verdict, tout en précisant que l’Egypte ne risquait pas d’être sanctionnée autrement que par des pénalités ou des amendes.

D’autant que le penchant (égyptien) de Blatter est flagrant dans cette affaire qui aurait dû connaître une autre tournure dès l’annonce de l’agression de l’équipe algérienne. Non, hormis la dénonciation des excès et de la violence, de grosses sanctions ne sont pas à prévoir contre l’Egypte, à moins que la FIFA ne déroge à ses sacro-saintes habitudes de protéger ses «protégés».

Cape Town, lors du tirage au sort du Mondial, Jérôme Valcke : «Le verdict, pas avant la CAN !»

«La FIFA ne prend pas à la légère ces affaires-là. Vaut mieux prendre son temps, pour ensuite prendre une bonne décision que de précipiter les choses et léser une des deux parties», disait Jérôme Valcke, secrétaire général de la FIFA, à notre journaliste présent à Cape Town.

Il ajoute : «Vous savez, j’ai des tonnes de dossiers sur mon bureau, j’ai même des cailloux algériens et d’autres égyptiens. J’ai reçu dans mon bureau M. Raouraoua ainsi que M. Zaher. Maintenant, laissez-nous le temps d’étudier tout ça, afin de prendre la bonne décision, qui sera rendue publique après la Coupe d’Afrique, c’est-à-dire après la réunion du comité exécutif de la FIFA à la mi-février prochain.»

Mohamed Raouraoua : «Le verdict sera connu le 22 février 2010»

Dans une des déclarations du président de la Fédération algérienne de football, ce dernier affirma que la décision de la FAF sera connue le 22 février. Des sources de la FIFA nous avaient informés juste après que les choses pouvaient prendre plus de temps, la FIFA livrera cette décision bien après le mois de février. Cette même source nous avait dit que la gravité et la complexité des incidents présumés exigeaient une enquête prudente et minutieuse. Quant à la lenteur de l’enquête, elle s’explique par le volume des dossiers déposés par les deux parties concernées.

Une fois cette date dépassée, une information disant que le verdict sera connu le 20 mars 2010 était annoncée, c’est-à-dire après les délibérations dans cette affaire à Zurich, réunion tenue le 10 mars de cette même année.

Cinq mois pour traiter une affaire !

«Le verdict tant attendu concernant l’affaire Algérie-Egypte sera rendu à la mi-avril. La FIFA nous l’a révélé, hier, à travers un courrier qu’elle nous a adressé», c’est ce que vous avez pu lire sur une de nos précédentes éditions. On croyait que cette fois-ci était la bonne, et qu’on allait, enfin, connaître le verdict de la sanction dont écopera l’Egypte. Mais non, encore une fois, la FIFA a décidé de jouer un peu plus avec les sentiments des Algériens, qui ont été déjà suffisamment affectés par cette affaire. Repousser encore une fois cette date n’a aucun sens, si ce n’est de vouloir étouffer cette affaire.

Tout le monde sait que la sanction est inévitable, du moment que tous les medias du monde ont pu voir les images montrant nos joueurs blessés et les visages ensanglantés. Cette affaire dure depuis 5 mois déjà, qu’attend Blatter pour trancher, et appliquer le règlement ? Il n’y a rien qui puisse justifier cet énième report si ce n’est la volonté de la FIFA de protéger l’Egypte.

A. B.

La FIFA complice avec l’Egypte ?

La FIFA vient, une fois n’est pas coutume, de reporter le verdict dans l’affaire dite « caillassage du bus de la sélection algérienne » le 12 novembre dernier au Caire. La sentence était attendue et prévue pour le 10 avril dernier. Finalement, et selon la correspondance de la première instance du football mondial, cette sanction n’interviendra que dans les prochains mois.

Une décision qui, de l’avis des connaisseurs, était en quelque sorte attendue, d’autant que la partie égyptienne ne cesse de faire le forcing pour minimiser les dégâts, et ce, en essayant de convaincre les responsables du football mondial de les acquitter en exhibant des arguments qui ne tiennent pas la route, mais avec le concours complice de certaines personnalités influentes.

Abou Rida presse, la FIFA doute

Invité de l’émission VIP sur Aljazeera Sport, à la fin du mois de mars dernier, le vice-président de la fédération égyptienne et membre exécutif de la CAF et de la FIFA, Hani Abou Rida, a tenté de faire passer un message de réconciliation «truqué» à travers ses propos. Il est revenu sur la barbarie dont a été victime la sélection algérienne dans son pays le jeudi 12 novembre dernier tout en essayant de défendre les intérêts de son pays.

D’aucuns pensent que les propos du plus influent des responsables égyptiens n’étaient en réalité que des messages cryptés qui nous donnaient un avant-goût de ce que pouvait être la décision de la FIFA ainsi que du dossier de défense de son pays auprès de cette instance. Pour vous expliquer ces messages codés, on a choisi des extraits phares de son intervention sur la chaîne sportive qatarie.

«Je pense que le retard de la FIFA est une seconde chance qu’il nous accorde pour nous réconcilier»

Dans un passage, on pouvait lire : «Je pense que le retard mis par la FIFA pour rendre son verdict pourrait être assimilé comme une seconde chance accordée par cette instance aux deux fédérations pour trouver un terrain d’entente, à même d’éviter les sanctions et, pourquoi pas, enterrer la hache de guerre».

Au vu de ce qui vient d’être annoncé par la FIFA, avec le report du verdict, on peut avancer qu’Abou Rida a joué la carte de la réconciliation dans ses rapports adressés à la FIFA. Il aurait profité de son poste pour demander du temps afin de régler cette affaire à l’amiable avec l’Algérie ; ce qui est loin d’être le cas, d’autant que l’Algérie a présenté un dossier bien ficelé pour défendre ses intérêts, et la réconciliation ne peut en aucun cas intervenir si ce n’est peut-être à un autre niveau, incluant les deux Etats, algérien et égyptien.

Acte isolé dites-vous ?!!

Dans la même sortie médiatique, Abou Rida a reconnu, certes, le caillassage du bus de la délégation algérienne, contrairement à ses compatriotes qui soutiennent mordicus que cette affaire a été montée de toutes pièces. M ? Abou Rida a refusé de dire la vérité. Toute la vérité.

«C’est un acte isolé», s’est-il exclamé, pour défendre les responsables du football et du sport de son pays, à leur tête le très contesté Samir Zaher, président le la FEF. Car, on se souvient, toutes ses déclarations incendiaires incitant à la haine, ont été faites à quelques jours seulement de la rencontre du Caire.

En effet, il (Zaher) avait demandé aux fans des Pharaons de venir assiéger l’hôtel de l’EN pour déconcentrer nos internationaux, un appel reçu 5/5 par ses compatriotes qui se sont occupés du reste. 6 mois plus tard, Abou Rida veut nous faire avaler une nouvelle version des faits fallacieux pour dédouaner et la FEF et son pays, faisant croire à l’acte isolé commis par de «jeunes gens». Toutes les preuves accablent à plus d’un titre son supérieur, le premier responsable du foot au pays des jumeaux Hassan.

Les tentatives de réconciliation Raouraoua-Zaher avortées

«En ce moment, on sent qu’il y a un peu plus de rapprochement entre les deux fédérations», une affirmation parmi tant d’autres prononcées par «Mister Hani» lors de son one man show sur Aljazeera. Il voulait aussi faire croire aux gens de la FIFA que Zaher et Raouraoua allaient se réconcilier.

Ce qui est totalement faux. Les deux parties l’ont, elles-mêmes, déclaré récemment au lendemain de la réunion de l’UNAF au Maroc, quand des parties égyptiennes ont tenté une approche sans succès, vite suivie de déclarations de part et d’autre niant une quelconque réconciliation. Abou Rida a même tenté d’induire en erreur les gens en avançant la tentative de certaines fédérations arabes d’en finir une bonne fois pour toutes avec ce problème épineux entre les deux hommes en essayant de les réconcilier, mais sans pour autant préciser que leurs essais étaient restés vains.

Lui et Raouraoua dans le même véhicule… et puis quoi encore ?

Afin de réussir le bluff parfait pour bénéficier de la clémence de la FIFA, Abou Rida essaye de temps à autre de rappeler que lui et son «ami» Raouraoua sont souvent ensemble, vu la grande amitié qui les lie. D’ailleurs, à chaque fois que les relations entre les deux pays lui sont évoquées, il ne tarde pas à nous rappeler son attachement avec le patron de la FAF.

On a pu le vérifier au mois de janvier passé en Angola, lors d’une interview qu’il nous avait accordée sur place. Une autre fourberie qu’il aurait dénichée pour gagner la confiance de ses interlocuteurs et, du coup, déverser son venin sans se faire choper, puisque son but premier à travers ses propos aigre-doux est de prouver que tout va bien entre les deux parties, et que Raouraoua est d’accord avec lui, chose qu’il aurait sans doute exploitée pour bercer (sinon berner ?) les responsables de la FIFA : «Certains ignorent que Raouraoua étions dans le même véhicule pour prendre part à la réunion extraordinaire de la FIFA au lendemain de la rencontre Egypte-Algérie», a-t-il laissé entendre sur le plateau d’Aljazeera.

On imagine que c’est le même son de cloche qui a fait du bruit dernièrement dans les bureaux de la FIFA à Zurich. Pour le moment, ça a l’air de marcher, mais jusqu’à quand ? Car le monde du football a quand même besoin de connaître la vérité à travers une sanction juste et méritée, d’autant que les images du bus de l’EN caillassé sont toujours dans nos esprits.

S. M. A.