Les recherches d’une équipe française ont montré qu’une trop grande consommation de caféine entraîne des dommages cérébraux sur le futur nourrisson. Comme à l’accoutumée, les tests ont été effectués sur des souris en gestation et pendant l’allaitement.
Il n’en demeure pas moins que le résultat est sans appel : selon une étude de l’INSERM (Institut de neuroscience des systèmes/Université Aix-Marseille) publiée le 7 août dernier dans Science Translational Medicine montre qu’une consommation quotidienne de caféine équivalente à deux ou trois tasses de café a des conséquences sur le développement célébral de la progéniture.
Les chercheurs de l’INSERM révèlent ainsi que les descendants des souris observées présentent une plus grande sensibilité aux crises d’épilepsie lorsqu’ils sont jeunes. Reste à savoir si le résultat est le même pour les humains, comme le souligne Christophe Bernard, directeur de l’étude : Il ne s’agit pas d’affoler la population, mais il devient important de vérifier ces résultats sur l’homme. Le fait que l’homme possède le même type de récepteur que la souris incite en tout cas à la prudence. D’autant que la caféine est le psychotrope le plus consommé dans le monde, avec 120 000 tonnes par an. En Afrique, ce sont les Algériens qui détiennent le record de consommation ! Et souvent, les mamans qui stoppent la cigarette ou la consommation d’autres substances toxiques ne pensent pas forcément à arrêter de boire du café. D’où l’importance de l’étude conduite par Christophe Bernard : Cette étude est la première démonstration des effets néfastes de l’exposition à la caféine sur le cerveau en développement. L’image plutôt positive du café l’a protégé de la multiplication des recherches, contrairement à d’autres substances psychoactives comme l’alcool, la nicotine ou les drogues récréatives. Mesdames, vous voilà prévenues.