Les temps sont durs pour la CAF et c’est bien parti pour durer pour un bout de temps encore. En effet, après les vives critiques de la CAN-2015 contre l’arbitrage très “cafien” de la rencontre Guinée équatoriale – Tunisie, les incidents qui ont émaillé la demi-finale Guinée équatoriale – Ghana et la clémence des sanctions de l’instance de Hayatou, voilà que la CAF est déboutée dans une affaire qui l’oppose à un club algérien, en occurrence la JS Kabylie.
“Le TAS a constaté que la procédure disciplinaire menée par les instances de la CAF n’était pas conforme aux règles de la CAF, la décision attaquée ayant été prise sans que les représentants du club JSK n’aient été entendus ou même informés de la procédure en cours”, argumente le TAS de Lausanne dans son verdict rendu public hier. Autrement dit, la CAF a fait fi de sa propre réglementation et se voit obligée de s’exécuter avec effet immédiat en intégrant la JSK dès la prochaine édition de la Ligue des champions d’Afrique dont le coup d’envoi est prévu pour la semaine prochaine.
Bien sûr, la JSK n’a pas trop envie, pour des raisons évidentes, de prendre part à la Coupe d’Afrique mais elle aura toute latitude d’y prendre part dès la saison prochaine, si évidement elle est qualifiée à une compétition continentale au terme du présent exercice du championnat. Cela s’appelle un camouflet pour une instance beaucoup plus préoccupée par le souci de sauver les apparences que de faire respecter la loi. Le caractère antiréglementaire relevé par le TAS revêt aussi à l’affaire des allures de fait de prince. C’est également une belle leçon administrée par le TAS à la CAF en matière d’abord de respect de la règlementation mais aussi et surtout d’humilité. Cependant, nous vous le disons au début, les affronts de la CAF sont loin d’être terminés.
Il y a ceux à venir comme le verdict attendu dans le bras de fer qui oppose la CAF à la Fédération marocaine de football, après la suspension du Maroc pour les CAN 2017 et 2019. Le Maroc devrait être rétabli dans ses droits, affirment des sources dignes de foi. Des lors, Issa Hayatou pourra toujours réformer son règlement intérieur pour avoir la possibilité de briguer un autre mandat en 2017 mais ce n’est pas pour autant que les dérives de la CAF connaîtront enfin leur épilogue.
S.L.
