Le 13 août dernier, un macabre mystère a émergé de la Seine. Tout a commencé lorsqu’un passager de la RER C a aperçu un corps flottant dans le fleuve. La brigade fluviale a confirmé la découverte et a repêché le corps.
Le cauchemar a continué lorsque trois autres cadavres ont été découverts à proximité, dont l’un était en état de décomposition avancée. D’abord envisagée comme accidentelle ou naturelle, la cause de ces décès a rapidement soulevé de plus en plus de questions. L’enquête se concentre désormais sur l’hypothèse de meurtres en série.
Sami, âgé de 31 ans, est la troisième victime de Mondji, le potentiel tueur en série. Cet Algérien, qui habitait à cinq minutes du lieu où les corps ont été repêchés dans le fleuve, a vraisemblablement été attaqué le soir du 4 août après avoir croisé la route de son bourreau.
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La dernière phrase prononcée par Sami, l’une des victimes découvertes dans la Seine
Le 13 août dernier, les corps de quatre personnes, dont celui de Sami, 31 ans, ont été trouvés dans la Seine à Choisy-le-Roi. Arrivé récemment en France, Sami qui était sans papiers, travaillait sur des chantiers de construction. Selon ses proches, il vivait en colocation avec un autre ressortissant algérien dans un appartement situé à proximité où les corps ont été repêchés.
Le 4 août, le jour où Sami aurait été assassiné, il se trouvait près d’un squat à Choisy-le-Roi, là où vivait le principal suspect, Moudji. Ce même lieu avait été l’ancienne résidence d’Amir et d’Abdallah, dont les corps ont également été découverts dans la Seine.
Selon Le Parisien, les enquêteurs ont pu retracer les derniers instants de sa vie. Ce soir-là, alors que Sami parlait au téléphone avec un ami, il a soudainement lancé un « Oh pardon monsieur« , avant que la communication ne se coupe brusquement. Sa disparition, signalée par son épouse trois jours plus tard, n’a plus eu de suite.
La victime, « prise pour un autre » ?
Le suspect principal, mis en examen le 24 août dernier, a été retrouvé en possession de deux téléphones volés, qu’il n’a pas pu déverrouiller devant les policiers, ainsi que des papiers d’identité appartenant à Sami et une autre de ses victimes.
Selon son épouse, Sami n’avait aucune raison de disparaître, car il avait de nombreux projets. Sa famille pense que le jeune homme a été confondu avec une autre personne.
En attendant la suite de l’enquête, la famille de Sami organise le rapatriement de son corps pour son enterrement en Kabylie. Ses proches le décrivent comme sans plainte, qui se sentait chanceux d’avoir un toit, et qui était très proche de sa mère.
Un cinquième corps repêché dans la Seine
Par ailleurs, le 26 août 2025, plus de dix jours après la découverte des quatre corps de Choisy-le-Roi, une cinquième dépouille a été repêchée dans la Seine, à Charenton-le-Pont. Le corps, celui d’un homme non identifié, a été retrouvé par la brigade fluviale.
Le parquet de Créteil a indiqué qu’il n’y avait pas de traces de violences, et a confié l’enquête au commissariat local pour déterminer les causes de la mort. Des analyses toxicologiques et une autopsie sont prévues. Pour l’heure, les enquêteurs ne font pas de lien entre cette nouvelle découverte et les quatre cadavres repêchés le 13 août dernier, bien que les lieux de découverte soient relativement proches. S’agit-il d’une autre victime de Mondji ou un hasard ?
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