Après un premier passage par l’aéroport international Houari Boumediene au mois de février dernier à son retour de Gambie, avec le reste de ses coéquipiers, le défenseur de la Real Sociedad, Liassine Bentaïba Cadamuro a foulé réellement hier pour la première fois de sa vie le sol algérien. Une première visite dans son pays natal que le natif de Toulouse a longtemps attendue et espérée.
Il faut dire que le joueur n’a jamais eu de temps libre au cours des dernières années, en raison de ses obligations professionnelles pour se rendre en Algérie et découvrir ainsi le pays de ses origines maternelles (Cadamuro est de père italien et de mère algérienne). Ce stage à Sidi Moussa demeure du coup l’occasion pour lui d’avoir un aperçu sur Alger et ses environs, bien qu’il sait qu’il ne bénéficiera pas du temps nécessaire pour faire du tourisme. Il aura toutefois la possibilité de prendre la température de l’ambiance que mettront les supporters algériens lors des matchs de l’EN, à l’occasion de celui amical face au Niger.
De l’aéroport à Sidi Moussa directement
Cadamuro aurait sans doute aimé visiter l’Algérie pour la première fois dans d’autres conditions. En effet, l’ancien sociétaire du FC Sochaux n’a pas été autorisé par le staff technique à faire un détour par le centre d’Alger, lui qui a été prié, à l’instar de ses deux coéquipiers, Feghouli et Lacen, de se rendre directement au centre technique de Sidi Moussa pour entamer la préparation. D’ailleurs, une voiture de la fédération attendait le trio à sa sortie de l’aéroport pour l’accompagner directement au lieu du stage.
Une virée à Bou-Ismaïl après la Gambie
Lors de l’interview que Cadamuro nous avait accordée en exclusivité à San Sebastian, au mois de mars dernier, le joueur, qui était impatient de découvrir l’Algérie, nous avait révélé qu’il envisageait de se rendre à Bou-Ismaïl, la ville côtière, où sa maman a grandi et où vivent actuellement ses oncles maternels, pour la visiter et faire un petit coucou à sa famille. Le joueur a programmé cette virée après la troisième et dernière rencontre officielle que l’EN disputera le 15 juin prochain face à la Gambie, à Blida. Il espère juste que, d’ici-là, l’équipe aura enregistré de bons résultats pour que cette première visite soit mémorable.
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«Ma joie est indescriptible»
Tout d’abord, soyez le bienvenu dans votre pays d’origine, dans lequel vous mettez les pieds pour la première fois…
Ce sera votre deuxième stage avec l’EN…
Oui, c’est une immense joie pour moi. Vraiment, j’ai hâte de retrouver l’ambiance du groupe. Ce stage sera ponctué par cette rencontre face au Niger, et malgré son caractère amical, nous allons tout faire pour réaliser une victoire et nous préparer dans de bonnes conditions, avant d’entamer les choses sérieuses avec les trois matches.
Anthar Yahia a pris sa retraite internationale. Vous allez donc constituer une solution pour Halilhodzic dans l’axe…
Tout ce que je peux vous dire, c’est que la décision revient au coach. C’est lui qui décide, surtout que ça concerne le volet tactique. Moi, je reste à la disposition du sélectionneur, vu que je suis polyvalent.
Après une saison harassante, beaucoup craignent la fatigue chez les joueurs ; quel est votre avis ?
Certes, c’était une saison harassante pour nous, mais nous avons quand même tout le temps pour récupérer. Nous allons nous donner à fond pour honorer les couleurs de la sélection.
Il y a eu la retraite annoncée par le capitaine Yahia ainsi que d’autres joueurs. Comment avez-vous accueilli cette nouvelle ?
Je ne vous cache pas, je pense toujours que Yahia peut encore donner à la sélection. Seulement, il a pris cette décision et il faut la respecter. C’était un capitaine exemplaire. Tous les joueurs le respectaient. Sur le terrain, il a rendu d’énormes services à l’EN, après avoir contribué à la qualification à la Coupe du monde.
Parlons de votre avenir avec la Real Sociedad, allez-vous y rester ?
J’ai des propositions, mais actuellement je suis à l’aise. Je devrais rester à la Real Sociedad. Je suis lié par un contrat avec ce club et je compte l’honorer.
Etes-vous inquiet de la domiciliation du match du Mali ?
Non, seulement tout le monde sait ce qui se passe actuellement au Mali. La FIFA connaît aussi la situation et on attend une décision de cette instance. J’espère que, si le match est programmé à Bamako, on n’aura pas de surprises.
Vous allez jouer face au Niger votre premier match devant le public algérien, au stade Mustapha-Tchaker de Blida ; on imagine que vous attendez ce moment depuis longtemps…
Ah oui, et comment ! Je suis vraiment impatient de jouer cette rencontre face au public algérien. C’est un immense plaisir pour moi de me produire devant le peuple algérien. On m’a dit beaucoup de choses sur la galerie algérienne. Reste à savoir maintenant si le sélectionneur me fera confiance. De mon côté, je suis prêt à disputer cette rencontre.