Stade : 20-Août (Bordj Bou Arréridj)
Affluence : nombreuse
Arbitres : Achouri, Tamen, Belakehal
Buts : Yachir (10’) (USMH)
CABBA : Ferradji, Bekha, Mansour, Benchergui, Loucif, Benchaira, Dehouche, Oudni, Bentayeb, Bensaïd, Lemouadaâ
Entraîneur : Belkacem
USMH : Doukha, Djeghbala, Layati, Griche, Benabderahmane, Legraâ, Gharbi, Hendou Boumechra, Boualem, Yachir
Entraîneur : Charef
Les deux équipes n’ont pas eu recours au traditionnel round d’observation, mais ce sont les Harrachis qui se montrent menaçants grâce à Boualem et Yachir. D’ailleurs Yachir parvient à trouver le chemin du but assez tôt, à la 10’.
Profitant d’une erreur de Bekha, l’ex- Strasbourgeois s’empare du ballon et s’en va battre le gardien Ferradji. Cela ne pouvait mieux débuter pour les Harrachis qui domineront la suite des débats sans pouvoir aggraver le score.
Les Bordjis ont attendu jusqu’à la demi-heure de jeu pour se créer une première occasion digne de mention. Un centre de la droite sur Bentayeb qui reprend de la tête, sa balle allait prendre le chemin des filets, mais Benabderrahmane surgit pour sauver Doukha sur sa ligne. A la 38’, Boualem drible deux défenseurs puis le gardien, mais il rate devant les bois vides. Peu après, la partie s’arrêtera suite à la blessure du juge de touche Tamen par un projectile lancé à partir des tribunes.
Le juge de touché par un projectile
On jouait la 41’ de jeu quand un projectile lancé des tribunes a atteint Tamen, le juge de touche, à la tête. Ce dernier s’est retrouvé au sol en saignant. Ce qui a contraint le directeur du jeu Achouri d’arrêter la partie pour permette à son assistant de subir les premiers soins. Durant une heure, les arbitres sont restés aux vestiaires. Suite à quoi, il a été décidé de mettre fin à la partie donnant ordre aux deux équipes de rejoindre les vestiaires.
Bensemra : «Dieu merci, je suis encore en vie»
Fayçal Bensemra, qui a été le seul dirigeant à avoir accompagné l’équipe à Bordj en tant que chef de délégation, a vécu une sale fin de journée au stade de Bordj Bou Arréridj au milieu des dirigeants et proches du club bordji.
En plus des menaces de mort dont il a fait l’objet, le président de section a dû supporter les insultes et toutes sortes d’injures de la part de dirigeants et proches du club. «De toute ma vie, je n’ai jamais vécu pareille mésaventure dans un stade. Je ne vous cache qu’à un moment donné, j’avais eu peur pour ma vie, car je pensais que je n’allais pas retourner chez moi vivant. Quand on vient vous menacer de mort devant la porte des vestiaires, il y a de quoi avoir peur.»
Selon le code disciplinaire du championnat professionnel
Match perdu pour le CABBA
Article 69 Jets de projectiles :
Tout jet de projectiles sur le terrain (pierres, pièces, bouteilles, fumigènes, pétards, etc…) est interdit. Le club dont les supporters en sont responsables est sanctionné comme suit :
1. Jet de projectiles sans dommage physique :
1re infraction : amende de trente mille dinars (30.000 DA) pour le club
2e infraction : amende de soixante mille dinars (60.000DA) pour le club
3e infraction : Un (01) match à huis clos.
En cas de récidive, la sanction du huis clos est portée à deux matchs.
2. Jet de projectiles entraînant des dommages physiques :
– Un (01) match à huis clos
– Soixante mille dinars (60.000 DA) d’amende pour le club.
En cas de récidive la sanction du huis clos est portée à deux matchs.
Si les officiels du match (arbitres et/ou commissaire au match) sont blessés,
les sanctions sont doublées.
3. -Jet de projectiles entraînant l’arrêt définitif de la partie.
– Match perdu par pénalité au(x) club (s) fautif(s);
– Deux (02) matchs à huis clos
– Cent mille dinars (100.000DA) d’amende pour le club
Saâdi débute officiellement
On s’attendait à ce que Noureddine Saâdi prenne son temps avant de prendre en main les destinées d’une autre équipe. Cependant, il a préféré foncer directement dans le tas, comme il l’a précisé : «Cette équipe, je la connais depuis belle lurette et puis Belkacem est un ami de longue date et à qui je fais confiance. Donc, je ne vais pas partir à l’aventure.» C’est Belkacem qui a pris le soin de convoquer 19 joueurs et de composer le onze rentrant. Saâdi a supervisé sa nouvelle équipe de la tribune officielle en compagnie de Messaoudène.
Il était dans les vestiaires
S’il n’avait pas eu une grande responsabilité dans le résultat du match face à l’USMH, Noureddine Saâdi était dans les vestiaires avant le match et même durant la pause, durant laquelle il a prodigué des conseils à ses poulains.
Belkacem a eu ce qu’il voulait
Il n’est plus un secret pour personne que c’est Saïd Belkacem qui est derrière l’arrivée de Saâdi au CABBA sachant qu’il l’avait proposé auparavant à Messaoudène, qui lui avait préféré le Français Ladislas Lozano, et le résultat est connu de tous puisque ce dernier n’avait pas fait long feu.
Finalement, le temps a donné raison à Belkacem qui a réussi à avoir ce qu’il voulait. «Je ne travaillerai en tant qu’adjoint qu’avec Saâdi ou Saâdane», avait-il dit à son président. C’est pourquoi il a préféré quitter la barre technique dès l’arrivée de Lozano pour s’occuper uniquement de ses fonctions de DTS du club.
6 changements par rapport à la JSMB
Belkacem a effectué 6 changements par rapport à la composante qui a été alignée contre la JSMB la semaine passée. En plus bien sûr des 5 nouvelles recrues que sont Ferradji, Benchergui, Mansour, Belkheïr et Bentayeb, Oudni a été titularisé au milieu à la place de Benchaïra qui a raté les premières séances de la semaine.
L’USMH veut la gestion du stade Lavigerie
La direction de l’USMH n’arrive plus à comprendre les raisons de la faiblesse des recettes du stade Lavigerie depuis que cette infrastructure sportive a été reprise par l’APC de Mohammadia.
Selon un dirigeant de l’USMH, il est anormal que les recettes du stade puissent atteindre un seuil aussi bas alors qu’à chaque match, on affiche complet. «Dans la majorité des matchs à domicile, on affiche complet bien avant le coup d’envoi.
A la fin, on nous fait savoir que la quote-part de l’USMH n’est que de 30 millions de centimes», nous confiera ce responsable d’un air étonné avant d’enchaîner dans le même sens : «Il y a plus de dix ans, la recette du stade dans une rencontre importante dépassait largement les 60 millions de centimes, et pourtant le prix du billet d’entrée coûtait 100 DA.» On apprend à cet effet qu’une réunion sera tenue incessamment entre la direction de l’USMH et les élus de l’APC de Mohammadia pour trouver un arrangement qui pourrait servir les intérêts des deux parties.
Cette réunion dont l’ordre du jour sera consacré principalement à la gestion du stade Lavigerie et les possibilités allant dans le sens d’un éventuel accord qui pourrait arranger les deux parties. Les responsables de l’USMH veulent saisir cette occasion pour discuter avec les élus de l’APC de la possible prise en charge de la gestion du stade par le club harrachi.
Ah ! Si Jamilloux et Lavigerie étaient encore vivants
D’anciens joueurs, dirigeants et même des supporters de l’USMMC, qui ont connu et vécu l’histoire du club harrachi avant la Révolution, considèrent que le stade Lavigerie devrait être aujourd’hui un héritage et un patrimoine de l’USMH. Ces anciens nous apprennent que l’USMMC a un lien historique avec cette enceinte sportive dont la construction vers la fin des années 40 a été décidée par Jamilloux, un ancien maire de la ville d’El Harrach.
Ce dernier, un ancien colonel de l’armée française en retraite, qui était en campagne électorale, avait promis aux supporters de l’USMMC la construction d’un stade pour ce club musulman. C’était surtout pour gagner les voix des Algériens de cette localité de la banlieue Est d’Alger.
Jamilloux avait vu juste puisque grâce au soutien que lui ont témoigné les Algériens supporters de l’USMMC, il avait été élu maire de Maison-Carrée, dépassant largement Zévaco, président du Racing club de Maison-Carrée et propriétaire du stade d’où l’USMMC avait été chassée. Une fois élu, Jamilloux a tenu promesse et a donc décidé de la construction du stade après avoir eu l’accord du cardinal Lavigerie. Ce dernier, en tant que propriétaire d’un lot de terrain de plusieurs hectares, avait décidé de céder deux hectares à la mairie de Maison-Carrée pour la réalisation du stade qui est devenu par la suite la domiciliation officielle de l’USMMC.
A l’Indépendance, le stade Lavigerie, rattaché à la mairie d’El Harrach, est devenu un patrimoine de cette commune, faute de documents administratifs prouvant que l’USMMC était juridiquement héritière. Si Jamilloux et le cardinal Lavigerie étaient encore vivants…
L’USMMC victime du découpage administratif
Durant plus d’un quart de siècle, ce stade a servi à la formation des jeunes footballeurs de la circonscription d’El Harrach. L’USMH ainsi que d’autres clubs de la commune ne trouvaient aucun problème pour s’entraîner. Cela a duré jusqu’au milieu des années 80. Après le découpage administratif, la commune de Mohammadia, qui était rattachée à la circonscription d’El Harrach, s’est retrouvée commune de la daïra de
Dar El Beida. L’USMH s’est retrouvée contrainte de demander l’accord du maire de Mohammadia pour avoir un créneau d’entraînement dans un stade dont elle devait être en principe héritière.
N. R.