Cabale médiatique Franco-marocaine contre l’Algérie Me Farouk Ksentini : «Il est très possible que ce soit concerté»

Cabale médiatique Franco-marocaine contre l’Algérie Me Farouk Ksentini : «Il est très possible que ce soit concerté»
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«C’est très possible que ce soit concerté, comme c’est très possible que cela soit dû au hasard», c’est en cette phrase que Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la défense des droits de l’homme (CNCPPDH) a qualifié, dans une déclaration faite hier au Temps d’Algérie

, la quasi-«coïncidence», en termes de temps, à la fois, de la convocation, par un juge antiterroriste français du général Philippe Rondot, ayant accusé l’ANP de «bavure», dans le cadre d’auditions quant à son témoignage sur l’assassinat des 7 moines de Tibhirine, la publication, quelques jours auparavant, par l’hebdomadaire satirique

Le Canard Enchaîné d’un article déjà publié quelques années précédemment par le même journal sur une prétendue «base militaire américaine secrète à Tamanrasset» et avant cela, l’accusation portée contre l’Algérie l’accusant d’avoir «illégalement retenu deux journalistes marocains à Tindouf».

«Ce qui est certain, c’est que l’Algérie n’a rien à se reprocher», martèle-t-il. En ce qui concerne la convocation pour demain, par un juge d’instruction français, du général Philippe Rondot, témoin dans l’assassinat des 7 moines de Tibhirine, Me Farouk Ksentini a d’emblée déclaré que «ce qui est totalement sûr c’est que c’est le GIA qui a assassiné les 7 moines de Tibhirine» et rappelé que «l’ANP a tout fait pour les sauver, les avertissant, à maintes reprises, du danger qui les guettait».

«Malheureusement, ils n’ont pas pris en considération ces avertissements et sont restés sur les lieux», ajoute-t-il. «Nous les regrettons», lance-t-il. Au sujet de l’audition demain du général Philippe Rondot, le président de la CNCPPDH exprime sa confiance en la solidité de la position algérienne. «S’ils veulent ouvrir une information judiciaire, ils sont libres, cela ne dérange nullement l’Algérie, ni l’ANP, la vérité étant claire», dira-t-il.

Il est, par ailleurs, à noter que Jean-Baptiste Rivoire comparaîtra demain pour un procès en appel l’opposant à Rina Sherman, ancienne compagne du grand reporter français Didier Contant qui a réalisé des travaux d’investigation journalistique ayant prouvé que les 7 moines ont bel et bien été assassinés par le GIA.

Condamné lors de la première audience, Jean-Baptiste Rivoire avait accusé Didier Contant d’être un «agent double» et contacté des rédactions françaises leur demandant de ne pas publier le troisième reportage réalisé par ce grand reporter, décédé après avoir été victime d’un grave préjudice moral. Rina Sherman dénonce le peu d’intérêt accordé par une partie de la presse française à ce procès, «au moment où elle accorde une grande importance à l’audition, en tant que témoin, du général Philippe Rondot».

Cela a été précédé, faut-il le rappeler, par l’accusation, à tort, portée à l’encontre du diplomate algérien Mohamed Ziane Hasseni, dans l’affaire de l’assassinat de Ali Mecili, innocenté après sa mise en examen pendant longtemps.

Certains observateurs évoquent des «harcèlements» politiques à l’encontre de l’Algérie, «pour ses positions de principe en faveur de la décolonisation et le refus de négocier avec les terroristes» qui, eux, font parler d’eux, au rythme voulu par les ravisseurs de ressortissants occidentaux au Sahel.

M. Abi