Après la défaite, les joueurs du Chabab n’étaient pas très bavards. Ce n’est pas facile de jouer l’offensive et d’essayer de marquer des buts, quand l’adversaire use de contres à domicile.
Le Mouloudia d’Oran, qui n’avait plus gagné depuis le démarrage du championnat, a trouvé la faille au sein du CAB qui, il faut le reconnaître aussi, a perdu de sa superbe. A l’image de Saïd Bouchouk qui n’est pas plus ce foudre de guerre qu’on lui connaissait la saison passée. L’attaquant explique la situation du CAB et la sienne : «Aujourd’hui, on a fait le jeu et dominé l’adversaire, malheureusement face au but, on a manqué de chance pour pouvoir venir à bout du MCO. Notre adversaire s’est contenté de défendre son camp. Il a joué sur des contres qui ont été meurtriers et qui nous ont fait mal.» L’ex-international ne dit mot sur le compartiment de la défense de son équipe qui s’est montrée par moments lourde devant la vivacité des attaquants du MCO qui s’en sont donnés à cœur joie.
«Je reviens de blessure, qu’on me laisse le temps
de retrouver ma forme»

En ce qui concerne sa prestation et son rendement face au MCO, Saïd Bouchouk ne cache pas qu’il n’était pas au mieux de sa forme. La saison dernière, on se souvient de l’entretien que Xavier Koufana nous avait accordé. Le Camerounais, qui est retourné dans son pays, nous déclarait : «Quand Bouchouk va bien, c’est toute l’équipe qui marche au quart de tour.» Ce n’est pas le cas cette saison. Réponse du concerné : «Je reviens de blessure. Je ne jouais pas. Il faut me donner le temps de retrouver ma forme.»
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La rencontre Nezzar-joueurs n’a pas provoqué le déclic
Nezzar a provoqué une réunion, mercredi dernier. Il a regroupé ses joueurs, en présence d’un seul adjoint de Rouabah. Le président du CAB avait posé des questions directes à ses joueurs du type : Qui se sent lésé par l’entraîneur ? Qui se sent lésé par le président ? Aucun joueur n’a pris la parole pour plaider sa cause. Cette rencontre, qui devait provoquer le déclic, n’a pas empêché le CAB d’éviter la défaite. Mais c’est le président qui aurait décidé de jeter l’éponge. Déclarations à chaud à la presse à la fin du match ou décision irrévocable ? Ce n’est pas la première fois que Nezzar annonce son départ. A la fin de la phase aller de l’exercice écoulé, le président du CAB avait annoncé sa démission.
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La frappe enroulée de toute beauté
de Hadi Adel
Elle n’aura pas servi à grand-chose. Mais c’était une frappe intelligente qu’on ne pouvait passer sous silence. Le CAB venait de bénéficier d’un coup franc à une distance très intéressante et en face du but du portier du Mouloudia d’Oran. A moins de
20 mètres. Deux hommes se tiennent en face du ballon. Nacereddine Bensaci et Hadi Adel. Le premier est gaucher et possède une frappe assez lourde. Le second possède une frappe plus raffinée, plus travaillée. Hadi Addel couvre son ballon et ne regarde même pas son coéquipier qui a l’air de lui demander de lui céder le ballon. Hadi Adel se charge de tirer le coup franc. De l’intérieur du pied droit, il enveloppe le ballon et soulève pratiquement le cuir au-dessus des têtes. Le ballon plonge par la suite dans la lucarne gauche du gardien du MCO qui, malgré sa détente, ne peut dévier le ballon.
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Son 2e but de la saison, mais il n’exprime pas sa joie
C’est le 2e but de la saison du milieu offensif des Rouge et Bleu. Hadi Adel a fait démarrer son compteur buts contre l’ASO. Il avait ouvert la marque et sa réalisation a valu son pesant d’or, mais contre le MCO, elle n’a pas permis au CAB de revenir à la marque. Hadi Adel n’a même pas exprimé sa joie. Il s’est contenté de serrer le poing, en guise de satisfaction personnelle. Malgré cette défaite, le joueur retrouve le sens du but et il va à coup sûr entraîner le groupe comme une locomotive entraîne les wagons d’un train.
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Retour par bus et courte halte à Oued Fodda
Les Rouge et Bleu ont pris la route du retour juste après la fin de la partie. Une première halte à Oued Fodda pour le dîner. Il était près de 22 heures quand le bus s’engouffra dans une aire de stationnement de ladite localité pour permettre aux joueurs de manger. La route était encore longue. Le bus devait continuer son trajet jusqu’à Batna et arriver au petit matin.