CAB : Bouchouk : «J’ai grandi dans les champs et j’ai fait mes classes dans un club d’Inter-Ligues»

CAB : Bouchouk : «J’ai grandi dans les champs et j’ai fait mes classes dans un club d’Inter-Ligues»
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Saïd Bouchouk dévoile tout dans cet entretien. Il parle de ses origines modestes et de son parcours. Il ajoute qu’il ne connaît pas encore toutes les équipes qui composent la Ligue 1.

L’équipementier Joma vous a proposé de signer un contrat, cela veut-il dire que les choses ont changé pour vous et que vous n’êtes plus la même personne ?



C’est vrai que le fait d’attirer les sponsors ou de signer des contrats de partenariat avec une marque de vêtements de sport comme Joma est une reconnaissance. Comme le fait d’être félicité par les gens à la fin d’un match, comme une reconnaissance pour tous les efforts fournis. Quand on fait des efforts, on gagne de l’argent, mais pas que ça, on attire l’attention autour de soi et c’est une satisfaction.

C’est votre convocation en Equipe nationale qui vous a permis d’être sous les feux de la rampe ?

Faire partie de la sélection est désormais une grosse responsabilité. Quand on fait un bon match, on va dire que c’est normal, tel joueur fait partie de l’Equipe nationale, mais quand le rendement n’est pas celui qu’on attendait de nous, on fait l’objet de critiques acerbes.

Que répondez-vous à ceux qui pensent que vous allez avoir la grosse tête, parce que vous faites partie de la sélection des Verts ?

Non, je rassure tout le monde, je ne risque pas d’avoir la grosse tête. Je connais mes origines qui sont modestes. J’ai fait les paliers les uns après les autres. Je suis un fils de paysan, j’ai grandi dans les champs. J’ai fait toutes mes classes au FC Bir El Arch. Sachez aussi que je n’ai même pas un an de compétition dans les jambes en Ligue1. Je suis resté le même, le Bouchouk de 2002 est identique à celui de 2012. Il n’y a qu’à demander le à mes anciens amis.

Pensez-vous qu’il est temps pour vous de connaître une aventure professionnelle à l’étranger ?

J’ai encore à apprendre en Ligue1. Pour preuve, je ne connais pas encore tous les clubs. Le président m’a fait part du souhait d’un club d’un pays du Golfe de m’enrôler. On s’est entendus le président et moi, à ce que je finisse la saison avec le CAB et par la suite, on étudiera les offres de l’étranger. Ce que je peux dire, c’est que je resterai au CAB pour six mois encore, avant de songer à partir vers d’autres horizons. Je vous prie de ne me pas parler de transfert à l’étranger, mais je suis prêt à vous parler de notre prochain match contre l’USMA.

Vous êtes encore blessé, pensez-vous jouer le match contre l’USMA ?

Pas de panique, je rassure les supporters du CAB et leur promets que je serai présent contre l’USMA.

Ne croyez-vous pas qu’une expérience dans les pays du Golfe est prématurée pour un joueur de votre âge ?

J’entends ici et là les gens dire que les pays du Golfe sont une voie de garage, un cimetière pour les joueurs. Je ne suis pas d’accord. Voyez Belhadj qui est en train de réussir à Al Sadd. Je ne défends personne, c’est mon avis personnel. Je dirais que les terrains en Algérie sont les véritables cimetières.

Vous insinuez que le terrain du stade du 1er-Novembre est un risque pour les joueurs ?

J’ai peur de me blesser à cause de la pelouse qui est loin d’être en bon état. Je suis même inquiet pour la phase retour.

Est-ce que vous êtes conseillé par un agent de joueurs agréé ?

Non, pour le moment, je n’ai pas de manager. Je suis sous contrat avec le CAB et c’est le président Nezar qui négocie avec les clubs. Je ne suis pas pressé pour en avoir un. D’ailleurs, quand j’ai pris mon cabas et débarqué au CAB, personne ne m’a dit ce qu’il fallait faire. Aucun agent n’est venu me conseiller. C’est grâce à mon savoir-faire et mes jambes que j’ai décroché mon contrat avec le CAB.

Comment réagissent avec vous les défenseurs depuis que vous faites partie de l’Equipe nationale ?

Ils sont plus durs avec moi, tout le monde me connaît. L’effet de surprise n’est plus de mise.

Quels sont vos souhaits pour la phase retour ?

Je souhaite faire une bonne phase retour parce que je ne me sentais pas au point durant cinq ou six matchs de la phase aller. Je souhaite toutefois que le CAB se maintienne en Ligue1 et réalise un meilleur parcours.

Entretien réalisé par S. N.