Alors qu’il a été créé depuis près de 4 ans, le Centre arabo-africain d’investissement et de développement (CAAID), vise la promotion des investissements, du commerce et la coopération entre l’Afrique, le monde arabe et le reste du monde. Son directeur général, Ahmed Amine Boutalbi revient dans cet entretien sur les activités de son organisation socioprofessionnelle.
L’Econews: Vous avez tracé un programme très riche en matière de formation, d’échanges et de séminaires, pouvez-vous nous donner un aperçu sur vos activités?
Ahmed Amine Boutalbi : Le Centre arabo-africain d’investissement et de développement a organisé depuis le début de l’année en cours deux rencontres avec les hommes d’affaires en Algérie et il a aussi participé à 4 rencontres internationales, dont les plus importantes sont celles de Dubai et de Belgique-Afrique. Durant ces deux rencontres nous avons pu promouvoir l’image de l’Algérie mais notre objectif est de promouvoir les relations et les échanges commerciaux et économiques avec les pays africains. Nous sommes à la recherche des potentialités d’exportation vers notre continent et dynamiser les relations avec les différents pays africains.
Estes-vous arrivés à des résultats ?

Durant nos déplacement et participations dans les différents séminaires internationaux, plusieurs entreprises algériennes ont pu tisser des relations avec des entreprises étrangères. D’ailleurs plusieurs accords ont été paraphés entres quelques entreprises algériennes et d’autres étrangères. Il s’agit notamment de « MAGHREB PIPE Industries », spécialisée dans la conception et la fabrication de système de canalisation en PRV (polyester renforcé de fibre de verre). Elle a pu signer plusieurs accords avec la Belgique, le Bénin, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et autres. Nous espérons que les opérations de l’export soient plus faciles sachant que ces entreprises sont toutes nouvelles dans ce volet. Nous en tant que CAAID, nous jouons le rôle d’intermédiaire et nous négocions dans les généralités mais les entreprises entre elles négocient profondément. Nous avons pu également, durant le Forum Belgique-Afrique, promouvoir l’image de l’Algérie et faire découvrir l’image de l’Algérie pour beaucoup d’hommes d’affaires étrangers.
Vous êtes en train de préparer le 3e FIC (Forum de l’investissement et du commerce) durant le mois de mai, pouvons-nous en savoir plus?
Permettez-moi d’abord de faire un petit zoom sur les deux premières éditions de FIC. En 2014, nous avons réuni près de 400 hommes d’affaires venus de 17 pays et en 2015, nous avons enregistré la participation de 350 hommes d’affaires venus de 14 pays. L’édition de 2016 sera organisée du 8 au 10 mai à l’hôtel Sheraton, où nous attendons la participation de 400 hommes d’affaires de 20 pays. Il mettra en lumière les plus grandes opportunités d’investissement dans le continent africain et l’Algérie étant la porte des opportunités de l’Afrique en raison de sa richesse naturelle et de son positionnement stratégique. C’est aussi un Carrefour d’investissement, du commerce et du développement, qui a pour objectif de favoriser la rencontre et l’échange de compétences, la création de nouvelles formes de collaboration et de partenariats durables, l’établissement de liens commerciaux intra-régionaux et internationaux et le soutien au développement et la croissance économique de l’Algérie.
Sur quoi portera exactement le FIC 2016 ?
Les thèmes qui seront débattus lors de cet événement porteront notamment sur 4 volets. Il s’agit d’abord de focus des pays participants. Nous allons nous concentrer aussi sur le tourisme et l’industrie artisanale, car nous devons profiter de la conjoncture sécuritaire et économique actuelle (la crise entre la Russie et l’Egypte, la situation en Tunisie…). Nous allons également aborder l’agriculture et l’industrie agroalimentaire, le commerce et l’exportation. Le dernier volet portera sur le financement des projets, où nous avons prévu la présence de plusieurs Fonds d’investissement du monde arabe qui peuvent faire bénéficier les hommes d’affaires algériens.
Mais cette fois-ci nous allons changer la méthode de participation en passant vers la sélection des participants selon la spécialisation et la professionnalisation. Car durant les années passées nous avons enregistré la présence des hommes d’affaires qui occupaient juste des places durant les B to B sans pour autant aboutir à du concret.
Les précédentes éditions ont été marquées par l’absence des hauts cadres de l’Etat. Y a-t-il une possibilité de voir nos ministres assister à cet événement important?
Cette année, je pense que plusieurs représentants du gouvernement vont assister à cet événement, car je pense que toute action qui vise le développement de l’économie nationale doit être accompagnée par les autorités et les investisseurs aussi. Dons je peux dire que j’ai de l’espoir pour réussir cet événement comme les édition passées.