Ça bouillonne dans le département de Baba Ahmed !

Ça bouillonne dans le département de Baba Ahmed !
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Alors qu’il reste à peine un mois pour le début des examens de fin d’année, le secteur de l’éducation, secoué depuis ces derniers jours par une grève des enseignants du Sud, à l’appel des syndicats de l’Unpef, a été paralysé, hier, par une grève nationale des directeurs, proviseurs et censeurs à l’appel du SNTE et de l’Unpef, alors que des sit-in des autres corps étaient aussi prévus. Une journée qui se traduira par l’arrêt des cours au niveau des trois paliers.

Le président du Syndicat national des professeurs d’enseignement secondaire et technique (Snapest), M. Meziane Meriane, se dit plus que satisfait. Il annonce «sans exagération » des taux de suivi de 70%. Cette grève est une «totale réussite», affirme, par ailleurs, le porte-parole de la coordination intersyndicale.

Les revendications des syndicats sont liées à la révision de certaines dispositions du statut particulier, un texte qui a fait déjà l’objet de négociations, mais qui n’ont pas abouti. Il y a aussi la question de l’intégration des contractuels qui continue de poser problème en dépit des engagements officiels de la régler. Cette énième action de protestation intervient quelques jours après le rassemblement auquel avait appelé le SNTE devant le ministère de l’Education nationale, la semaine dernière, et qui avait été réprimé par les forces de l’ordre. Pourquoi cette grève ? Sadek Dziri, patron de l’UNPEF, en explique les raisons dans un communiqué mis en ligne sur le site du syndicat.

“Le gouvernement aurait dû ouvrir un dialogue et des négociations sérieuses pour solutionner les problèmes posés. Mais au lieu de cela, il a préféré la politique de la fuite en avant en affichant un mutisme total”, lit-on dans le communiqué. Il s’agit donc de réagir à la sourde oreille du département de Baba Ahmed. L’UNPEF prévient également que la grève d’hier ne constitue qu’un avertissement et elle pourrait évoluer vers le boycott des examens de fin d’année et des compositions. D’ailleurs, une journée de grève sera observée le 16 avril pour dénoncer le statut particulier amendé en mai 2012. De même que celle des directeurs et censeurs de lycées ainsi que les conseillers d’éducation qui s’étalera du 15 au 17 avril.

L’appel est lancé également pour une participation massive au sit-in national prévu le 17 avril devant le siège du ministère de tutelle. Les économes et autres personnels des services économiques ne comptent pas en rester là puisqu’ils menacent d’user de tous les moyens légaux pour se faire entendre et n’hésiteront pas à aller jusqu’à observer un mouvement de grève pendant les examens scolaires.

Sandra Touat