Alain Perrin, que nous avons réussi à joindre hier au téléphone, s’est dit très surpris d’apprendre que son nom soit évoqué comme candidat potentiel à la succession d’Abdelhak Benchikha
C’est Alain Perrin qui a fait signer à Ziani sa première licence professionnelle à Troyes. Karim avait à peine 17 ans. On pourra dire autant de Farid Ghazi, qui, sous sa coupe, a joué presque tous les matchs de Ligue 1 comme titulaire indiscutable, alors qu’un certain Mamdou Niang moisissait sur le banc des remplaçants de l’ESTAC. C’est un coach qui sait s’y faire avec les Algériens. Il connaît parfaitement leur mentalité, ce qui lui permet de retirer ce qui est de meilleur d’eux. Après la Coupe du monde 2010, le nom d’Alain Perrin a été évoqué parmi tant d’autres comme candidat à la succession du Cheikh Rabah Saâdane. A l’époque, et sans vraiment l’avouer publiquement, Perrin nous a laissé croire qu’entraîner l’Algérie était un bon challenge pour lui. Aujourd’hui, les choses ont beaucoup évolué.
L’EN n’est plus ce qu’elle était après le Mondial. Et lui (Perrin) exerce au Qatar, où il touche un salaire que jamais l’Algérie ne pourra égaler. «Personne, ni de loin ni de près ne m’a parlé, ni à moi ni à mes agents de l’intérêt que me porte les responsables du football en Algérie. Et puis, pour être franc avec vous, entraîner l’Algérie ne m’intéresse pas vraiment maintenant. Je suis sous contrat au Qatar où j’ai l’intention d’aller au bout de mon contrat. D’ailleurs, je suis en train de préparer le stage d’intersaison qui débutera prochainement», expliqua l’ex-entraîneur de l’Olympique de Marseille.
«Ça aurait été un honneur, mais…»
La réponse de Perrin n’étonnera personne. La situation dans laquelle nage l’équipe nationale actuellement est loin d’attirer les coachs. L’Algérie est quasiment éliminée de la Coupe d’Afrique 2012. Le groupe est désuni comme jamais il ne l’a été, de quoi décourager tous les entraîneurs, même les moins connus d’entre eux, de prendre le risque de jouer sa carrière en acceptant d’entraîner l’Algérie. «Je ne sais pas comment mon nom a été évoqué chez vous, surtout que je suis bien là où je suis, mais j’avoue que cela me flatte et m’honore. L’Algérie est une grande nation, mais comme je vous l’ai dit avant, entraîner l’Algérie en ce moment ne m’emballe pas beaucoup. J’ai déjà une équipe et des dirigeants qui me font confiance et qui croient en moi».
A. B.