Bus vétustes – renouvellement du parc : sanctions sévères pour les transporteurs récalcitrants

Bus vétustes – renouvellement du parc : sanctions sévères pour les transporteurs récalcitrants
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Face à la vétusté du parc national des transports collectifs et après le drame survenu à Alger, les autorités ont décidé d’accélérer la mise à l’écart des bus les plus anciens. Le plan gouvernemental prévoit un retrait progressif en deux étapes. Il est accompagné de mesures d’accompagnement pour les transporteurs. De plus, les opérateurs n’appliquant pas les directives présidentielles feront face à de sévères sanctions.

Sanctions contre les transporteurs récalcitrants

Le gouvernement algérien aurait décidé de serrer la vis face aux transporteurs qui ne respecteraient pas les nouvelles directives concernant le renouvellement du parc national de bus. Dans une déclaration accordée au média arabophone Ennahar, Omar Herdou, député national et représentant de l’Organisation nationale des transporteurs, aurait affirmé que toute infraction à la décision présidentielle entraînerait désormais le retrait définitif de la licence d’exploitation du contrevenant.

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Le ministère des Transports adressera prochainement des avertissements officiels aux directions locales pour qu’elles appliquent strictement les mesures adoptées en conseil interministériel. En parallèle, il mettra à la disposition des citoyens un numéro vert pour signaler les infractions.

Cette fermeté vise à garantir l’exécution rapide d’un plan jugé prioritaire par les autorités. Les mesures suivent plusieurs accidents mortels impliquant des véhicules vétustes. Parmi eux, le drame d’Alger ayant coûté la vie à 18 personnes.

Incitations pour l’acquisition de bus récents

Pour accompagner les transporteurs dans cette transition, le gouvernement prévoit une série de dispositifs incitatifs. Le gouvernement mettra en place des crédits bancaires. De plus, il accordera des avantages fiscaux et douaniers afin de faciliter l’acquisition de nouveaux bus ou de véhicules d’occasion de moins de cinq ans.

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Le ministre des Transports, Saïd Sayoud, a précisé que les secteurs concernés arrêteront, en coordination avec son département, les détails relatifs aux conditions d’octroi de ces crédits et aux avantages associés. L’exécutif encourage aussi la production locale de bus. Cette initiative vise à stimuler l’industrie nationale et à réduire la dépendance aux importations.

Par ailleurs, des commissions mixtes seront installées au niveau de chaque wilaya pour inspecter l’état des véhicules encore en circulation, tant sur le plan structurel que sur les équipements intérieurs et les dispositifs de sécurité. Seuls les bus validés par ces inspections seront autorisés à rouler.

Retrait progressif des bus anciens

Au cœur du dispositif figure le retrait progressif des bus les plus anciens. Le président Abdelmadjid Tebboune a ordonné la mise hors circulation des véhicules de plus de 30 ans. Cela doit se faire dans un délai de six mois. Cette première phase concernera environ 5 500 bus recensés à l’échelle nationale.

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Dans un second temps, le plan s’élargira aux bus de plus de 20 ans, estimés à 27 000 unités. À plus long terme, le gouvernement ambitionne de renouveler l’ensemble du parc, qui compte plus de 84 000 bus, dans un délai maximal de trois ans.
Cette réforme vise à assainir et moderniser le secteur du transport public, en garantissant un service plus sûr, plus organisé et adapté aux besoins des citoyens.