Une erreur de codage. Le bug survenu auprès de l’opérateur public de téléphonie Mobilis dans la proclamation des résultats de baccalauréat 2010 par SMS est dû à un problème de codification.
« L’erreur a touché 17 candidats du bac spécifique dont la codification des candidats n’était pas homogène à la codification utilisée pour l’ensemble des autres candidats », soutient le ministre de la Poste et des technologies de l’information et de la communication, Moussa Benhamadi.
Lire également : L’opérateur public de téléphonie paie cash son bug : Mobilis perd le marché des résultats du Bac
Dans une déclaration, faite mardi 20 juillet en marge de la signature d’une lettre d’intention entre l’Algérie et l’Union internationale des télécommunications (UIT), le ministre explique l’origine de l’erreur : « Lorsqu’un système est en face d’une situation non prévue, il commet des erreurs.
(…) L’Office national des examens et concours a reconnu qu’il s’agit de son erreur et qu’elle n’incombe pas à Mobilis », lance Moussa Benhamadi. Pour le premier responsable du secteur des télécoms, l’erreur qui a provoqué un choc aussi bien chez les candidats que chez leurs parents est désormais un « non-événement».
Selon lui, les parents de ces élèves ont été reçus par la direction générale de Mobilis où toutes les explications leur ont été fournies. « Ils se sont montrés compréhensifs après avoir réellement constaté que leurs enfants n’ont pas été admis à l’examen Bac », ajoute-t-il. Dossier clos ? Le collectif des parents d’élèves candidats au bac 2010 au lycée Cheikh Bouamama (ex-Descartes) avaient adressé dimanche 8 juillet une correspondance aux responsables de Mobilis dans laquelle ils demandaient réparation.
« Nous sommes en droit et dans l’obligation d’exiger des réparations pour l’information payée à Mobilis et pour le préjudice moral causé à toutes ces familles et surtout aux enfants innocents, chez qui nous craignons le pire», expliquaient-ils.
Cinq jours plus tard, lundi 12 juillet, le ministre de l’Eduction annonçait que le contrat liant son département et l’opérateur public est résilié. « L’année prochaine, Mobilis n’aura pas le droit de faire ce qu’elle a fait cette année…Je ne vais plus travailler avec eux ni avec personne (…) L’expérience avec Mobilis s’est avérée infructueuse. C’est pour cela que j’ai décidé d’arrêter le travail avec eux. A partir de l’année prochaine, les résultats seront connus à travers Internet et affichés dans les établissements. Pas de recours à n’importe quel autre support», avait-il déclaré. Mobilis qui compte 10 690 039 de clients détient le monopole de l’annonce des résultats du bac et du BEM depuis cinq ans.
Interrogé sur la décision du ministère de l’Education de retirer ce marché à Mobilis, Moussa Benhamadi s’en tire avec une réponse diplomatique : « Mobilis demeure un opérateur national qui a toujours soutenu les activités scientifiques et pédagogiques organisées par ce ministère ».
Est-ce à dire que le retrait du monopole de Mobilis est remis en cause ? Réponse dans moins d’une année.