Pour plus d’élégance et de charme, l’Algérien est prêt à débourser une fortune dans l’habillement. Satisfaire ce besoin au quotidien nécessite des sommes faramineuses. L’enquête que vient de publier l’ONS à ce sujet révèle que la dépense annuelle globale en matière d’habillement et chaussures s’est établie en 2011 à 261 871 millions de DA en milieu urbain et 101 636 millions de DA dans les régions rurales.
Elle est plus importante en zone urbaine, soit un taux de 72% alors qu’elle est de 28% sur les territoires ruraux car le taux d’urbanisation est plus important (66,3%).
En 2011, la dépense en matière d’habillement était de 363,5 milliards de DA, soit une part de 8,1% de la dépense globale, alors que la dépense annuelle moyenne par ménage a atteint 58 021 DA, soit une dépense mensuelle moyenne par ménage de 4 835 DA. Par ailleurs, la dépense moyenne par tête était de 9 900 DA. “Plus le niveau de vie s’améliore, plus les dépenses en habillement et chaussures augmentent, mais les disparités selon le niveau de vie sont moins importantes dans le milieu rural par rapport au milieu urbain”, expliquent les enquêteurs de l’ONS. Au niveau national, aux 20% les plus défavorisés ne correspondent que 8% de la dépense totale, alors que ce que déboursent les 20% les plus aisés représentent 37,5% de la dépense totale. En termes plus clairs, la population la plus aisée a une dépense 4,7 fois supérieure à celle de la population la plus défavorisée, commentent les rédacteurs de cette étude.
Les deux postes les plus importants des dépenses en habillement et chaussures sont ceux concernant les vêtements homme & femme, qui enregistrent à eux deux une part de 53,2%, soit plus de la moitié du budget du groupe, répartie équitablement entre les deux sexes. Par dispersion, la part allouée à ces produits (vêtements) est plus importante chez les femmes urbaines, que ce soit par rapport aux hommes urbains ou par rapport aux femmes rurales. Dans le rural, ce sont, en revanche, les hommes qui enregistrent un taux plus élevé par rapport aux hommes urbains et aux femmes de leur milieu. Pour les chaussures, avec 7,1%, les femmes dans l’urbain dépensent moins que les hommes de leur milieu mais enregistrent une part plus élevée par rapport à leurs compatriotes femmes du milieu rural.

Cependant, les hommes habitant des territoires ruraux dépensent plus que les femmes de leur milieu. Pour les enfants et les bébés, 19,8% des dépenses sont affectées à leur habillement. La dépense globale des ménages algériens en habillement était de 131 907 millions de DA en 2000. Elle a presque triplé (2,8) durant la décennie au niveau national.
Par type de construction, les ménages qui habitent dans des villas ou des immeubles dépensent en moyenne 5 045 DA et 5 205 DA respectivement. “Par dispersion, les habitants des immeubles enregistrent la dépense la plus élevée, que ce soit par rapport à la dépense nationale ou à la dépense de leur milieu de résidence”, affirment les agents de l’ONS. On relève aussi que les ménages qui habitent dans des constructions précaires dépensent le moins au niveau national avec 4 119 DA.
B. K.