Depuis plusieurs jours, Mohamed Elhajaiji, un commerçant algérien de Schaerbeek, à Bruxelles, subit de graves menaces. Le gérant d’un magasin de décoration situé dans la rue du Pavillon a confié à la presse locale que sa situation est très inquiétante.
Le commerçant, Mohamed Elhajaiji, fait l’objet de menaces inquiétantes. Il reçoit des appels téléphoniques d’un numéro canadien, ainsi que des messages via l’application WhatsApp. Ces communications vont des insultes directes aux menaces de mort à son encontre et à l’encontre de sa famille.
Malgré la gravité de la situation, l’homme ne comprend pas l’origine de ces actes malveillants, ne voyant pas qui pourrait lui en vouloir. Face à ces intimidations, le commerçant a choisi de réagir en déposant plainte auprès de la police locale, espérant que les autorités belges mènent une enquête pour identifier et appréhender l’auteur de ces menaces.
🟢 À LIRE AUSSI : Marine Le Pen cible à nouveau l’Algérie : le « triple zéro » comme arme politique
Une affaire aux motifs incertains
Le commerçant a reçu des menaces d’une violence extrême. L’un d’eux, particulièrement menaçant, disait : « fais gaffe à ta boutique. Parfois, certains incendies peuvent être accidentels« . Un autre s’attaquait directement à sa famille en Algérie : « Ta famille en Algérie, appelle-les tout de suite pour savoir s’ils vont bien. Un accident de la route peut arriver subitement« .
L’homme a confié reconnaître un accent marocain lors des appels téléphoniques, ce qui l’amène à se demander s’il s’agit d’un acte lié à ses origines algériennes.
Cependant, il précise que la majorité de ses clients sont marocains et que les relations sont excellentes. Il ne veut surtout pas que cet incident crée des tensions entre les communautés. D’après lui, il pourrait s’agir d’une affaire de « jalousie dans le quartier« .
Le maire de Marseille menacé de mort après avoir mangé un couscous
Le maire de Marseille, Benoît Payan, fait face à des menaces de mort après sa participation au Festival KousKous, un événement culinaire célébrant la diversité culturelle à travers le couscous. L’événement, axé cette année sur le pois chiche, visait à promouvoir ce plat comme symbole transculturel.
Sur le réseau social X, des messages haineux ont émergé, dont une image particulièrement violente montrant une simulation d’exécution. Un internaute a qualifié le maire d' »idiot utile des Frères musulmans« . D’autres messages à caractère raciste ont également circulé, notamment une allusion sarcastique au « méchoui« .
Face à ces attaques, la gauche marseillaise s’est mobilisée pour soutenir le maire. La France Insoumise, par la voix du député Sébastien Délogu, a notamment appelé à faire front commun contre l’extrême droite. En revanche, la droite est restée silencieuse sur cette affaire.
Benoît Payan a réaffirmé sa détermination à défendre les valeurs du vivre-ensemble à Marseille, rappelant que ces menaces, passibles de poursuites judiciaires selon la loi Pleven, ne l’intimideront pas. La diffamation raciste publique peut être punie d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.
🟢 À LIRE AUSSI : France : Benoît Payan, maire de Marseille, menacé de mort pour avoir mangé un couscous