Alors que le premier ministre britannique David Cameron effectue, mecredi, une visite officielle en Algérie, British petrolium fait le bilan de la prise d’otages qui a eu lieu sur le site gazier de Tiguentourine, près d’In-Amenas, dans le Sahara. La compagnie déplore trois morts et un disparu.
La compagnie pétrolière britannique Bristish Petroleum (BP), qui exploite le gisement gazier de Tiguentourine, près d’In Amenas, avec Sonatrach et le norvégien Statoil, est toujours sans nouvelle du quatrième employé porté disparu lors de la prise d’otages. L’identité des trois autres employés de BP tués dans l’attaque, qui avait fait 37 morts parmi les employés, ont été révélées. Dans un communiqué diffusé par la direction de BP et dont Maghreb Emergent a reçu une copie, la compagnie n’écarte pas que le quatrième travailleur soit mort.
Les employés tués dans la prise d’otages sont Sebastian John, 26 ans, originaire de Nottingham (Angleterre), qui a rejoint la compagnie en septembre 2012 en qualité d’ingénieur en génie civil. C’était son seul voyage en Algérie. « Sans doute, Seb (c’est son surnom) allait réussir », témoigne son collègue Andy McEwan. « Je ne trouve pas les mots pour dire combien Seb va nous manquer », ajoute-t-il. Sebastian John était marié et père d’un garçon.
La seconde victime, d’origine colombienne, s’appelait Carlos Estrada, 44 ans, et travaillait pour le compte de BP depuis 1995. Il avait rejoint In Amenas dans le cadre d’une mission de prospection pour le compte de la compagnie britannique. Son collègue et ami, Felipe Posada, a dit à son propos: “ Tout le monde l’adorait. Il était passionné, intelligent et plein d’énergie. » Posada était marié et père de deux filles.
Difficile travail d’identification
La troisième victime est Gordon Rowan, 58 ans, de nationalité américaine (Oregon). Il a rejoint British Petroleum en 1986. Engagé dans le champ de Rhourde Baguel, dans le sud algérien, il part en Chine, avant de revenir en Algérie, plus précisément à In Amenas.
La direction de BP se dit pessimiste quant au sort de la quatrième victime dont l’identité n’a pas été dévoilée. Le premier ministre algérien, M. Abdelmalek Sellal, avait déclaré, au lendemain de la prise d’otages de Tiguentourine, près d’In-Amenas, que plusieurs étrangers étaient manquants à l’appel, et qu’iol n’écartait pas l’éventualité qu’ils soient morts.
Des experts américains, japonais et britanniques se sont rendus en Algérie, sur les lieux de la prise d’otages, pour participer à l’identification de certaines victimes, dont les corps avaient été déchiquetés par des tirs d’hélicoptères algériens, qui voulaient empêcher les auteurs de la prise d’otages de forcer le périmètre de sécurité mis en place par l’armée algérienne. Des corps ont été carbonisés, et il a fallu plusieurs jours pour les identifier, grâce notamment à l’ADN.
Par ailleurs, le premier ministre britannique David Cameron était attendu mercredi à Alger pour une visite officielle, la première qu’il effectue en Algérie. La visite était prévue de longue date.