Un décret présidentiel publié au Journal officiel n°38 confirme l’entrée de l’Algérie dans la Nouvelle Banque de Développement (NBD), la structure financière créée par les pays du groupe BRICS.
Le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, a validé la souscription de l’Algérie à 6 140 actions du capital de l’institution. Marquant ainsi une nouvelle orientation dans la politique de financement du pays.
Signé le 10 juin 2025, le décret n°25-159 précise que cette souscription sera couverte par les fonds du Trésor public. Conformément à la résolution adoptée par le Conseil des gouverneurs de la NBD le 28 octobre 2024. Par laquelle il avait formellement approuvé l’adhésion de l’Algérie en tant que membre emprunteur.
Adhésion à la NBD : l’Algérie engage le Trésor public pour 6 140 actions
Le décret stipule que « le versement de la souscription de la République algérienne démocratique et populaire sera opéré sur les fonds du Trésor public, dans les formes prévues par la résolution n° 2024-BG-R105 du 28 octobre 2024 ». Autrement dit, c’est l’État algérien, à travers ses ressources internes, qui assurera le financement de cette participation.
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La souscription à ces 6 140 actions constitue un engagement financier concret. Dont les détails n’ont pas été rendus publics. Mais qui inscrit l’Algérie dans une dynamique de coopération directe avec une institution bancaire multilatérale en dehors des circuits traditionnels occidentaux.
L’Algérie fait le pari BRICS : au-delà de la finance, une démarche à portée géopolitique
L’adhésion de l’Algérie ne relève pas d’un simple geste diplomatique. Elle traduit une volonté politique de diversification des partenaires financiers, dans un contexte où les équilibres économiques mondiaux évoluent rapidement.
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En devenant membre de la NBD, Alger s’ouvre de nouveaux accès à des lignes de financement pour des projets à fort impact local. Notamment dans les secteurs des infrastructures, de l’énergie, des transports ou de la transition écologique.
Cette intégration donne également à l’Algérie la possibilité de siéger, à terme, dans certaines instances de gouvernance de la NBD. Et donc de participer à l’orientation stratégique de ses projets à l’échelle régionale ou continentale.