Le ministre des Transports Amar Tou prend, désormais, la position d’arbitre et de protecteur des intérêts socioéconomiques du pays dans le conflit qui oppose les responsables de DP World et les travailleurs de cette entreprise portuaire.
En déplacement sur les chantiers de l’Entreprise portuaire d’Alger (EPAL), le ministre des Transports a réussi à réunir les deux parties autour d’une table pour débattre de tous les problèmes à l’origine du conflit.
Saisissant l’opportunité de la présence des concernés ainsi que de celle du directeur général de l’Epal, Amar Tou, en tant que premier responsable garant de la politique économique de son secteur, n’a pas ménagé ses efforts pour exiger des responsables de DP World de trouver une solution rapide aux revendications des travailleurs.
Le ministre a par ailleurs rappelé au directeur général de DP World, Ali Jassem El-Kaywani, la nécessité d’une prise en charge incontournable des revendications des travailleurs dans un cadre «réglementaire».
Jugeant la situation «inacceptable» face au recul considérable des activités portuaires, Amar Tou a instruit les deux parties, lors de sa rencontre avec les membres du syndicat et le directeur général de DP World, de trouver rapidement un terrain d’entente, «dans l’intérêt de l’entreprise et afin d’éviter les pertes économiques qui enregistrent déjà des répercussions défavorables pour le développement du port d’Alger».
Cependant, il n’a pas manqué de conseiller aux membres du syndicat de retirer toute revendication n’ayant pas un caractère réglementaire. Tout en expliquant qu’il faut donner du temps à la société émiratie et lui assurer les conditions favorables pour se développer.
Dans cette sortie inattendue, le ministre a usé de son intelligence pour gérer au mieux ce conflit et permettre, de ce fait, aux deux parties d’enclencher une nouvelle phase de négociations, basée cette fois-ci sur des revendications qui peuvent s’inscrire dans la politique de développement de DP World, mais également sur le respect des droits des travailleurs.
Sur un autre plan, le ministre a accordé une importance particulière aux activités développées par l’Entreprise portuaire d’Alger (EPAL), seule entreprise pouvant préserver les intérêts socioéconomiques et permettre une redynamisation des activités portuaires.
Les chantiers lancés par l’Epal et visités par le ministre lors de cette même sortie témoignent de l’intention du gouvernement de renforcer le développement du port d’Alger.
Le ministre des Transports s’est déclaré satisfait des travaux de réalisation des projets lancés dans le cadre du nouveau plan de développement de l’entreprise portuaire d’Alger (EPAL). En compagnie de M. Abdelaziz Guerrah, le directeur général de l’EPAL et de représentants de la Douane nationale, le ministre des Transports a inspecté les différents chantiers des travaux civils.
Au niveau du quai 17, il s’est enquis du chantier de terre-plein réservé au parc à conteneurs. Il s’est ensuite rendu aux magasins 22 et 23 du grand môle. Le ministre a par ailleurs effectué une visite au chantier de bitumage, avant de se diriger vers le parc visiteurs pour observer de près les opérations d’ouverture des conteneurs par les services des douanes.
Le représentant de ces services a fourni au ministre toutes les données qui concernent les opérations de visite des conteneurs avant leur récupération par leurs propriétaires. M. Amar Tou et la délégation qui l’accompagnait se sont par la suite déplacés au niveau du projet dit terre-plein.
Des orientations ont été données par le ministre dans le but de poursuivre les opérations d’assainissement du port. Il est à rappeler que la direction générale de l’EPAL a lancé des opérations d’assainissement du port d’Alger depuis ces deux dernières années, qui ont permis à l’EPAL de récupérer une surface totale de plus de 85 000 m², qui a été reversée à l’exploitation au profit du conteneur.
Suite à ces vastes opérations d’assainissement, l’EPAL dispose aujourd’hui d’une surface d’entreposage de conteneurs de l’ordre de 403 721 m², suffisante pour la prise en charge des conteneurs au port d’Alger.
A. Timizar