Bras de fer entre chauffeurs de taxi et direction des transports : Le wali d’Alger met fin au conflit

Bras de fer entre chauffeurs de taxi et direction des transports : Le wali d’Alger met fin au conflit

Face au mécontentement des chauffeurs de taxi qui ont refusé d’habiller leurs véhicules aux couleurs exigées par la direction des transports, la wilaya d’Alger a fini par intervenir pour annuler ce dispositif. La réaction du wali vient mettre un terme au mouvement de grève de trois jours annoncé pour hier.

C’est un véritable camouflet pour la direction des transports qui n’a pas su faire adhérer la corporation à une nouvelle organisation du secteur, salutaire, disons-le, mais rejetée pour des raisons purement «pécuniaires».

Sur décision du wali, datée du 23 décembre, la wilaya a fini par annuler ce dispositif contesté par les chauffeurs de taxi. Néanmoins, il y a lieu de relever que l’information n’a été rendue publique qu’hier. Ni les chauffeurs de taxi, ni leur syndicat, ni même la direction des transports n’ont été informés au moment même de cette prise de décision.

Ce retard dans la communication des services concernés a engendré un branle-bas de combat chez la corporation des chauffeurs qui avait décidé d’un mouvement de protestation de trois jours, comme rapporté dans notre édition d’hier. Cela aurait, faut-il le soulever, généré d’innombrable ennuis aux usagers de ce mode de transport.

Certains d’entre eux avaient même prévu de «louer des taxis clandestins pour aller au travail», a-t-on appris auprès de quelques citoyens.

Un mouvement de protestation qui n’aurait pas été décidé, effectivement, si cette décision de surseoir à l’exigence initialement décidée, conjointement par «la direction des transports, la wilaya et des syndicalistes», avait été communiquée à temps.

D’ailleurs, le directeur des transports que nous avons rencontré, mercredi dernier, soit le jour-même de cette prise de décision, ne semblait pas être au courant. Il a au contraire expliqué «les avantages» qu’apporteraient les nouvelles mesures imposées au secteur du transport dans la capitale.

Ce responsable n’a cessé de marteler, en effet, que ces mesures allaient «redynamiser» le secteur en mettant fin à l’anarchie qui y règne.

Il avait également expliqué qu’au-delà de réorganiser le secteur et de donner un sentiment de sécurité aux usagers en se déplaçant dans un véhicule avec des signes distinctifs, c’est surtout «pouvoir identifier ceux qui exercent plusieurs activités en même temps qui est attendu de ces mesures».

C’est dire, qu’au moment de notre rencontre avec le directeur de la direction des transports, ce dernier n’a pas été tenu informé de la décision prise par la wilaya d’annuler cette organisation.

De leur côté, les syndicalistes saluent l’intervention du wali qui a mis fin à un conflit qui risquait de perdurer. Hocine Aït Brahim, contacté hier, a confirmé que les chauffeurs de taxi ont repris de service après avoir eu gain de cause.