Il y a une solution au bras de fer entre le port de Bejaïa et le groupe Cevital, estiment les responsables du Front des Forces Socialistes (FFS) qui ont pris attache avec les deux parties.
Les responsables du FFS, selon une information publiée sur le site du parti, distinguent entre deux problèmes : la question de l’implantation de l’usine de trituration et le problème posé par le refus de débarquer les équipements de Cevital.
Sur le premier problème, les contacts du FFS ont pu dégager une avancée sérieuse puisque le patron de Cevital, Issad Rebrab, ne fait plus de l’implantation de l’usine au sein du port une exigence absolue.
Le groupe Cevital, selon les responsables locaux du FFS, a indiqué qu’une « deuxième solution est envisagée pour implanter l’unité de trituration dans un terrain privé acquis à l’extérieur du complexe ».
Une option susceptible de mettre fin à la polémique et permettrait logiquement de traiter et de décharger les équipements.
Selon la même source, « le patron de CEVITAL s’est engagé par écrit à décharger et évacuer ses équipements dans un délai de 48 heures et à mettre à la disposition du port les grues nécessaires à cet effet ».
Preuve à l’appui, M.Issad Rebrab a fait visiter aux membres de la délégation du FFS le complexe, les différentes raffineries ainsi qu’un terrain nu acquis chez un privé à l’extérieur du complexe.
Les éléments d’un déblocage sont ainsi réunis. L’entreprise portuaire de Bejaïa avançait l’argument de la saturation de l’infrastructure portuaire et l’impossibilité pour elle d’accueillir une nouvelle structure industrielle.
Convaincue de la possibilité de résoudre ce conflit, le FFS note que « ces éléments recueillis auprès des parties montrent qu’il n’existe pas de problème insoluble et qu’il suffit, dans le respect de la loi, de faire preuve de bonne volonté. »
Depuis le début mai, le Port de Béjaia a bloqué deux bateaux transportant des équipements importés par Cevital pour le projet de son unité de trituration.
La Direction du port avait recommandé à Rebrab de demander un morceau de terrain compatible dans la zone industrielle. Ce dernier qui voulait, toutefois, installer sa nouvelle unité à l’intérieur du port, aux côtés des quatre unités existantes. Chacune des deux parties campaient sur ses positions et le problème tournaient à la confrontation avec les travailleurs des unités de Cevital au Port de Bejaïa.