Les crimes dans les milieux urbains se multiplient. La nouveauté c’est qu’aujourd’hui la gent féminine y participe. Braquage à Hydra exécuté par une fille avec ses quatre acolytes, le butin est gros, plus de 830 millions sont emportés par cette bande. A Dely Ibrahim, de jeunes algéroises ont participé avec les garçons au cambriolage de plusieurs villas de luxe, mais aussi des sièges de sociétés de renom, ici, le butin est fortement intéressant, plus de 3,5 milliards de centimes ont été «récoltés» après plusieurs forfaits. A Ain Benian, un clandestin, âgé de 32 ans, a été poignardé par une jeune fille de 28 ans qui a transpercé son cou à l’aide d’un tournevis.
Un véritable phénomène. De plus en plus d’Algéroises s’engagent dans les réseaux du mal, en participant et en exécutant des crimes. Pis, ce qui s’est passé durant ces derniers jours est une preuve très «solide» de ce nouveau phénomène de société. Pour donner plus de détails sur ce nouvel épiphénomène, il y a quelques jours seulement, six jeunes filles, âgées entre 20 et 28 ans ont été interpellées par les éléments de la BRI, après qu’elles aient participé à plusieurs cambriolages ciblant des villas luxueuses à Dely Ibrahim, mais également des sociétés de renom. Ce n’est pas tout, la gent féminine avait
«récolté» un butin de «guerre», estimé par les enquêteurs à plus de 3,5 milliards de centimes. Une évaluation faite à partir des objets récupérés par les enquêteurs de Dely Ibrahim, notamment de grosses quantités de bijoux, des sommes d’argent et des objets de grande valeur. A Hydra, dans cette banlieue chic de la capitale algéroise, une jeune fille à peine âgée de 20 ans, avait participé à un braquage à l’«italienne», en compagnie de quatre autres de ses acolytes, tous de sexe masculin. En effet, la jeune proxénète a été enrôlée par la bande pour exécuter des attaques contre des convois
«bourrés» d’argent. Ici, à Hydra, cette bande où figure la jeune fille avait ciblé un véhicule léger appartenant à une société privée spécialisée dans les transactions commerciales. Ce jour-là, les convoyeurs étaient chargés de transporter une forte somme d’argent, estimée à plus de 830 millions de centimes, comme ce fut le cas des autres «missions», mais cette fois-ci, la bande composée de cinq éléments, embusqués dans une petite ruelle, les attendaient afin de passer à l’action. A l’arrivée de la cible, les assaillants ont attaqué le véhicule et ont pu voler le butin. Alertés, les éléments de la Brigade de recherches et d’intervention (BRI) se sont déplacés sur le lieu de l’attaque. Sur place, des indices ont été pris par les enquêteurs, notamment sur l’identité des assaillants qui, faut-il le souligner, avaient utilisé des armes blanches pour menacer leurs victimes. Les enquêteurs avaient également pris quelques détails sur la fille qui avait participé à l’attaque. Au bout de quelques jours d’investigations, les cinq assaillants seront arrêtés. Ces derniers avaient utilisé la somme d’argent pour acheter quatre véhicules légers, selon les enquêteurs. Ils ont été présentés, il y a trois jours, devant le parquet de la République de Bir Mourad Raïs. Cette fois-ci à Ain Bénian, un crime crapuleux a eu lieu. En fait, c’est un jeune clandestin, âgé de 32 ans qui sera assassiné par une jeune fille âgée de 28 ans, et ce, à l’aide d’un tournevis. Pis, la jeune fille qui avait commis ce crime, il y a près de dix jours, était accompagnée par deux de ses acolytes, de sexe masculin. Elle avait agi selon les consignes de ses partenaires. Toutefois, les trois auteurs de ce crime ont été tous interpellés par une unité de la Gendarmerie nationale.
Des Oranaises transportent drogue et faux billets
Oran, dans le quartier populaire d’El Hamri, A.S. une proxénète d’à peine 26 ans, a été enrôlée par un réseau de trafic de faux billets agissant sur l’axe Maghnia-Oran-Alger. Mission : transporter une grosse quantité de faux billets d’Oran à Alger. Une escorte sûre et moins dangereuse pour le réseau qui l’a intégrée afin de tromper la vigilance des services de sécurité, notamment aux points de contrôle. Une autre proxénète, N.N., originaire également d’Oran et âgée de 22 ans, a été recrutée par un réseau de trafic de téléphones mobiles. Sa mission : veiller à ce que la marchandise arrive aux clients. Délinquance d’un genre nouveau sous nos cieux : des femmes proxénètes. Aujourd’hui, plusieurs réseaux de trafic en tous genres recourent à ce nouveau phénomène pour atteindre leurs objectifs. Selon plusieurs sources sécuritaires, les chefs de bande recrutent ces femmes proxénètes dans les salons de thé, les boîtes de nuit et les milieux de la prostitution. La tâche est tellement facile pour ces réseaux qui arrivent sans aucun souci à convaincre ces femmes de s’engager dans le trafic, d’embrasser ce nouveau «métier» et d’amasser une véritable fortune. Elles sont des centaines déjà à avoir choisi ce créneau très rentable, ajoutent nos sources. A Oran, elles se comptent par dizaines. Mais la vigilance et les enquêtes menées par les services de sécurité ont permis d’identifier plusieurs d’entre-elles et de procéder à leur arrestation. La Section de recherches de la Gendarmerie nationale d’Alger, lors d’une de ses missions à Oran, a identifié la nommée A.S. âgée de 26 ans et demeurant dans le quartier populaire d’El Hamri. Elle a été engagée par un réseau spécialisé dans le trafic de faux billets de 1 000 DA. Sa mission est simple: escorter l’un de ses complices à bord d’un luxueux véhicule de type 4×4. Elle avait escorté à plusieurs reprises son complice pour acheminer des dizaines de millions de centimes en fausses coupures de 1 000 DA. Mais son parcours a pris fin avec son arrestation par la Section d’Alger, après un mois d’enquête sur son réseau. A.S. était en compagnie d’un certain trafiquant de faux billets, le nommé L.I. âgé de 44 ans. Natif d’Oran également il avait pris avec lui cette proxénète afin de tromper la vigilance des services de sécurité mobiles sur les routes et tenter de passer les points de contrôle. En possession d’une forte somme en faux billets, 80 millions de centimes en fausses coupures de 1 000 DA, cette proxénète et son complice ont été interpellés par les gendarmes. Le réseau de trafic de faux billets employait la ruse, vu que plusieurs sommes en faux billets ont été livrées sans aucun «incident» grâce à cette femme, membre de la bande. Interrogés, les deux membres ont avoué que les sommes d’argent en fausses coupures de 1 000 DA provenaient de Maghnia, Tlemcen. Ils ont avoué également avoir rencontré à plusieurs reprises les deux «fournisseurs» de Maghnia, les nommés, R.D. âgé de 39 ans et O.M., 30 ans.
Par Sofiane Abi
Une femme derrière un réseau de vente illégale de bière
Les gendarmes de la compagnie territoriale de Sétif ont interpellé à l’intérieur d’une baraque, près du douar Ouled Boudhil à Guijel, durant la journée d’avant-hier, huit personnes dont une de sexe féminin, pour vente illégale de boissons alcoolisées et création d’un lieu de débauche et prostitution. En tout, 23 bouteilles de bière et la somme de 5 700 DA ont été saisis lors de cette opération. Cette opération a eu lieu à partir des renseignements fournis aux gendarmes pour lesquels ces derniers se sont mobilisés pour mettre fin aux agissements de ce réseau. Après leur arrestation, les huit personnes ont été soumises à un interrogatoire par les gendarmes. D’autre part, une enquête a été ouverte par la brigade de la Gendarmerie nationale de Ras El Ma dans le cadre de cette affaire.
S. A.