Le groupe d’électroménager Brandt France, repris à la mi-avril par l’algérien Cevital, a annoncé jeudi son objectif de renouer dès 2015 avec le chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros qui était le sien en 2012 avant son redressement judiciaire.
« Notre objectif est de retrouver notre niveau de chiffre d’affaires de 2012 », a affirmé Sergio Trevino, le président du groupe lors d’une conférence de presse sur le site de Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret), à proximité d’Orléans. « La différence est qu’à l’époque nous réalisions ce chiffre en France et en Espagne, alors que maintenant nous misons sur notre développement en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient pour y parvenir », a-t-il ajouté M. Trevino, dont le groupe n’a pas communiqué son chiffre d’affaires 2013, affecté par la mise en redressement judiciaire.
Après sa reprise par Cevital, Brandt espère réaliser 40% de ses ventes en Afrique et au Moyen-Orient dès l’an prochain, alors que ses ventes étaient jusqu’à présent « marginales dans ces deux régions », a précisé M. Trevino. Pour y parvenir, le groupe va construire une nouvelle usine en Algérie, à Setif, à proximité d’Alger où il va investir « 200 millions d’euros », a révélé Malik Rebrab, directeur général du pôle industrie de Cevital et fils du PDG, Issad Rebrab. Il y produira des lave-linge et des réfrigérateurs, des produits de « mass market », a-t-il précisé.
Retrouver son rang de « leader en France »
En France, où le groupe compte 1.200 salariés, le redémarrage des sites industriels de Saint-de-la-Ruelle et de Vendôme « a repris progressivement » et 100% des salariés devraient reprendre le travail d’ici début juillet, a expliqué Thierry Léonard, président de Brandt France. « Dans les mois à venir, notre objectif est de reconstituer nos stocks après la longue période de redressement judiciaire », qui s’est prolongée pendant cinq mois, a indiqué le patron du groupe en France, qui prévoit d’embaucher « 100 à 150 intérims dans les prochains mois sur les deux sites industriels ».
L’objectif de Brandt est de retrouver « son rang de leader en France » qu’il occupait encore à la fin de l’année dernière, a souligné le groupe. En Europe, le groupe envisage également d’acquérir les sites « rentables » de FagorBrandt en Espagne et en Pologne, a reconnu M. Trevino. Il s’agit des activités cuisson et petit électroménager, pour l’Espagne, et de la fabrication de machines à laver avec recharge par le haut, pour la Pologne.
