Brandt, propriété du groupe algérien Cevital, placé en redressement judiciaire en France

Brandt, propriété du groupe algérien Cevital, placé en redressement judiciaire en France
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Le fabricant d’électroménager Brandt, propriété du groupe algérien Cevital depuis 2014, a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Nanterre. Cette décision vise à préserver son activité et à attirer de nouveaux partenaires financiers.

Cevital, propriétaire algérien d’un fleuron français

Depuis une dizaine d’années, Brandt appartient à Cevital, conglomérat algérien fondé par Issad Rebrab et actif dans plusieurs secteurs, de l’agroalimentaire à l’industrie. Le rachat de Brandt en 2014 avait été présenté comme un symbole fort : un industriel algérien reprenant un nom historique de l’électroménager français.

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Depuis, Cevital a tenté de redonner un second souffle à Brandt, en investissant dans ses usines et en orientant la marque vers l’international. Le groupe met en avant un chiffre d’affaires annuel de 260 millions d’euros, dont 70 % réalisés en France et 30 % en Europe, avec une présence dans 36 pays. Malgré ces efforts, la rentabilité reste fragile. Cevital espère que la procédure de redressement permettra de sécuriser l’avenir de Brandt et de renforcer son ancrage industriel en Europe.

Un marché en crise qui fragilise Brandt

Le placement en redressement judiciaire, décidé le 1er octobre, intervient ainsi dans un contexte difficile. Le secteur du gros électroménager est en recul : après une baisse en 2023, les ventes ont encore chuté de 3,9 % en 2024, selon le Gifam, notamment à cause de la crise immobilière. Or, l’achat d’un appareil électroménager est souvent lié à un déménagement ou à l’acquisition d’un logement.

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Brandt, qui emploie 750 personnes en France, fabrique ses produits sous plusieurs marques : Brandt, Vedette, Sauter et De Dietrich. L’entreprise dispose de deux usines à Orléans et Vendôme, d’un centre de service après-vente en région parisienne et de son siège à Rueil-Malmaison. Le tribunal de commerce de Nanterre a validé l’ouverture de la procédure, ce qui gèle les dettes et permet la poursuite de l’activité. Selon la direction, plusieurs pistes sérieuses de repreneurs ou d’investisseurs sont déjà en cours d’examen.