Le match de l’Arménie nous a permis de découvrir Mahrez Riad, mais nous a aussi rassurés quant à la capacité de Yacine Brahimi de s’affirmer dans ce groupe et de mettre son talent et son génie au profit de l’équipe. La troisième bonne nouvelle nous est venue de Nabil Ghilas que les supporters ont baptisé le Samouraï (à cause de sa coupe de cheveux et son physique). Ce dernier, bien qu’amoindri physiquement, a charmé tout le monde, y compris son coach Vahid, qui l’a félicité chaleureusement en fin de match.Le Brésilien
Il était sans conteste le meilleur joueur sur le terrain. Dans le rôle de meneur de jeu, Yacine Brahimi a tout simplement émerveillé tous les présents. Le 1er but à la 12e minute inscrit par Belkalem était venu à la suite d’un corner bien botté par Brahimi. La domination algérienne s’installe à partir de là, la suprématie technique devient criante. Le 2e but arriva 10 minutes après, l’omniprésent Brahimi intercepte un ballon au niveau des 35m. Brahimi était aussi impliqué dans le troisième but. Le meilleur dribbleur de la Liga a éclaboussé la rencontre de toute sa classe, ses prises de balle sont un régal pour les puristes, ses dribbles et sa qualité de passe et sa vision de jeu font de lui le maître à jouer de cette équipe.
Le Samouraï
Incertain pour le match de l’Arménie, Nabil Ghilas a fini par jouer ce match, grâce à un travail remarquable du staff médical de l’équipe nationale. Placé sur le côté droit, un poste qui n’est pas le sien, le joueur de Porto a fait plus que son coach n’attendait de lui. Sorti d’une saison délicate avec son club où il ne joua pas beaucoup, incertain avant cette rencontre, Nabil Ghilas a considérablement gêné la défense adverse par son jeu en mouvement, sa puissance athlétique et son sens du but lui ont permis de concrétiser d’une frappe lourde une action bien menée par Mahrez. La prestation de ce joueur à ce poste donne plus de solutions à Vahid, même si beaucoup de gens souhaitent voir ce joueur en pointe de l’attaque ou en neuf et demi.
L’insouciant
Quand on est allés le voir à Paris il y a quelques semaines, et à la question sur ce que lui pourra ajouter au groupe déjà étoffé, Ryad Mahrez, arborant un large sourie, nous dira : «Je vais peut-être apporter mon insouciance. Je suis un gars qui ne calcule jamais. Je ne me mets pas la pression. Je joue au football, c’est tout…» Ces phrases, ces vérités, nous les avons vues et constatées hier. Pour son baptême du feu, Mahrez a joué avec une aisance et une décontraction déroutante. Il a été l’auteur de la passe décisive pour Ghilas après un slalom remarquable. Mahrez est l’autre atout mis à la disposition du coach Vahid. Ce qui est plus intéressant dans tout ça, c’est la complémentarité et l’entente qui existent entre ces trois joueurs. Ce match de l’Arménie n’était pas amusant, le niveau était en dessous de la moyenne, mais l’Algérie a pu découvrir le Samouraï, l’insouciant et le Brésilien.
A.B.