Le plan, qui prévoit un cessez-le-feu, la formation d’un gouvernement aux pleins pouvoirs et des élections, a des chances d’aboutir.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, a affirmé l’opposition de Téhéran à toute intervention étrangère dans les affaires syriennes. Mehmanparast a souligné la position iranienne contre les interventions étrangères dans cet Etat arabe et les décisions étrangères concernant les Syriens. ´´Pour que les réformes en Syrie soient appliquées démocratiquement, les conflits devraient tout d’abord cesser et le dialogue national être lancé´´, a déclaré M.Mehmanparast à la presse. ´´Le gouvernement de transition pourrait ensuite être formé pour décider de la constitution, du parlement et des élections présidentielles´´, a-t-il estimé. ´´Ce serait une mauvaise politique si les pays occidentaux reconnaissaient les groupes dissidents ou les mesures terroristes(…). Une telle politique pourrait également avoir un impact sur les autres pays de la région´´, a-t-il poursuivi. La Syrie est en proie à des violences meurtrières, depuis le début des contestations en mars 2011, contre le pouvoir en place qui se sont militarisées avec le temps. L’année 2013 a d’ailleurs débuté dans le sang en Syrie avec une série de raids de l’aviation et la fermeture de l’aéroport d’Alep après la multiplication d’attaques rebelles, des violences persistantes qui viennent rappeler les difficultés à parvenir à un règlement politique du conflit. Les violences se poursuivent alors que le médiateur Lakhdar Brahimi a évoqué un plan de sortie de crise, basé sur la déclaration de Genève, mais sans fixer d’échéance. Ce plan prévoit un cessez-le-feu, la formation d’un gouvernement aux pleins pouvoirs et des élections, soit présidentielle soit parlementaires, sans toutefois évoquer le sort réservé au président Bachar al-Assad. Aux premières heures de 2013, des manifestants ont d’ailleurs une nouvelle fois appelé à son départ, lui souhaitant une ´´année noire´´ dans les rues de Damas. Au même moment, les chasseurs-bombardiers poursuivaient leurs opérations et de violents combats se déroulaient dans différentes régions. Au moins 69 personnes ont péri mardi, selon l’Osdh. La Syrie a basculé dans la guerre civile après qu’une révolte populaire violemment réprimée par le régime se soit militarisée. Cette rébellion s’est armée et enhardie au fil du temps, forçant pour la première fois depuis mars 2011 les autorités à fermer un aéroport international, celui d’Alep (nord), la deuxième ville du pays.
´´Cette fermeture est une mesure provisoire qui a été prise après que des combattants de l’opposition armée aient tenté à plusieurs reprises de viser des avions civils, ce qui pourrait provoquer une catastrophe humanitaire´´, a affirmé à l’AFP une source à l’aéroport sous le couvert de l’anonymat.
Si les autorités aéroportuaires ont confirmé cette fermeture, elles ont assuré qu’elle était due à des travaux de maintenance.
L’aéroport d’Alep est stratégique pour les rebelles car les troupes du régime l’utilisent pour envoyer des renforts dans cette ville en proie à une guérilla urbaine. Les rebelles sont parvenus à prendre plusieurs portions de la route stratégique Damas-Alep. La révolte lancée dans le sillage du Printemps arabe est désormais une guerre civile sanglante, comme le prouvent régulièrement les exactions commises par les belligérants. L’Osdh a ainsi mis en ligne une vidéo montrant des soldats lacérant deux prisonniers de coups de couteaux. ´´Nous ne sommes pas en mesure de dire dans quelle région et quand cela s’est produit, mais cette vidéo est révélatrice de l’état de sauvagerie dans lequel est entré le conflit syrien´´, a affirmé à l’AFP son directeur Rami Abdel Rahmane.