Bracelets électroniques : une technologie « made in Algeria » pour réduire le recours à la prison

Bracelets électroniques : une technologie « made in Algeria » pour réduire le recours à la prison
Bracelet électronique

Le système des bracelets électroniques va connaître une importante expansion en Algérie, grâce à la production d’une nouvelle génération d’appareils 100% fabriqués localement.

Le directeur général de l’administration pénitentiaire, Essaïd Zerb, a révélé ce mercredi, dans une déclaration faite au journal El Khabar concernant les bracelets électroniques, que le ministère de la Justice travaille actuellement, en coopération avec le Ministère de la Défense Nationale, sur la production d’une « génération » nouvelle de bracelets électroniques, de fabrication 100% algérienne.

S’exprimant en marge d’une conférence internationale sur la formation et la qualification dans les établissements pénitentiaires pour soutenir la réinsertion des détenus, organisée aujourd’hui dans la capitale en collaboration avec l’Agence Allemande de Coopération Juridique Internationale, le responsable a précisé que ce projet a atteint une « phase avancée« .

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Ce nouveau système permettra notamment d’élargir le champ d’application de l’utilisation du bracelet électronique pour un plus grand nombre de condamnés ou de prévenus faisant l’objet d’une enquête, sans qu’il soit nécessaire de les placer en détention.

Conférence Internationale à Alger : La formation professionnelle au cœur de la réinsertion pénitentiaire

En effet, la capitale algérienne est le théâtre, mercredi et jeudi, d’une conférence internationale majeure axée sur la formation et la qualification professionnelle au sein des établissements pénitentiaires. L’objectif principal est de renforcer la réinsertion sociale et professionnelle des personnes incarcérées.

Organisée par la Direction générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion en étroite collaboration avec la Fondation allemande pour la coopération juridique internationale (IRZ), cette rencontre stratégique se tient les 19 et 20 novembre.

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Selon un communiqué du ministère de la Justice, le thème de la formation professionnelle en milieu carcéral est d’une « importance cruciale pour le système pénitentiaire algérien ». Les autorités algériennes entendent bénéficier de l’expertise pointue des spécialistes allemands en matière d’éducation et de qualification des détenus.

Cette conférence n’est pas un événement isolé. Elle s’inscrit dans la continuité d’un programme fructueux mené entre 2017 et 2019, qui a déjà permis l’organisation de sessions de formation, de conférences et de visites de terrain dans des établissements pénitentiaires allemands.

Les travaux précédents ont déjà produit des avancées significatives, notamment :

  • Le développement de guides pour les procédures d’admission des prisonniers.
  • L’intégration de l’exécution de la sanction pénale dans le cadre d’un plan individuel de réinsertion.
  • Le renforcement de la coopération entre les administrations pénitentiaires et les partenaires externes.

Ce programme initial, salué par les ministères de la Justice algérien et allemand, ouvre désormais la voie à l’exploration de perspectives futures de coopération bilatérale.

En conclusion, cette nouvelle rencontre vise à consolider les liens entre les deux pays et à garantir l’efficacité et la pertinence des résultats de cette collaboration constructive, essentielle pour offrir un véritable second souffle aux personnes sortant de détention.