Le groupe pétrolier britannique, British Petroleum, a renoncé à vendre ses actifs en Algérie, a déclare dimanche 6 mars, Yousef Yousfi, ministre des l’Energie et des Mines algérien dans une interview accordée à l’agence d’information américaine Dow Jones.
« BP ne veut pas quitter. BP a décidé d’annuler son plan de cession » de ses actifs, a estimé le ministre.
La décision du géant pétrolier britannique de rester en Algérie contraste pourtant avec l’annonce de la compagnie pétrolière de droit russe TNK-BP, détenu à moitié par BP. TNK-BP a indiqué mardi dernier qu’il était toujours intéressé par l’achet des actifs algériens détenus par la société britannique.
Le pétrolier britannique n’a jamais confirmé son intention de vendre des actifs en Algérie, et TNK-BP a refusé de commenter les déclarations de Yousef Yousefi, selon Dow Jones.
Le ministre algérien n’a pas donné des explications sur ce changement de position de BP. Il a suggéré toutefois que le géant pétrolier n’a plus besoin de liquidités pour faire face aux conséquences du déversement de pétrole dans le golfe du Mexique l’an dernier.
La vente d’actifs « n’était pas liée à la situation en Algérie. Peut-être qu’ils ont résolu ce problème. On peut imaginer qu’ils sont conscients du potentiel de l’Algérie, dans leurs actifs pétroliers et gaziers et ont décidé de rester », a tenté de rassurer Yousfi.
BP avait prévu de vendre des actifs dans certains pays pour renflouer ses caisses, soit 30 milliards de dollars, destinés à couvrir les couts de dédommagements engendrés par la marée noire du Golfe du Mexique.
Premier investisseur étranger en Algérie dans le secteur des hydrocarbures, BP y a investi 5 milliards de dollars depuis 1995.
BP dispose de deux grands projets de gaz naturel, l’un à In Salah et l’autre à In Amenas. Il participe également au projet de Rhourde El Baguel, et l’exploration pétrolière dans le bloc Bourarhet, du côté d’In Amenas.
