Boycott de l’examen de Dems par les médecins résidents : Hadjar invite les délégués du Camra pour ce lundi

Boycott de l’examen de Dems par les médecins résidents : Hadjar invite les délégués du Camra pour ce lundi

Écrit par Samira Dekkiche

En réaction au boycott de l’examen pour le diplôme d’études médicales spécialisées (Dems) par les résidents, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a invité les délégués du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) a une réunion de travail avec la directrice de la post-graduation, ce lundi au siège du ministère.

Cette rencontre aura pour ordre du jour le planning de rattrapage de l’examen de Dems boycotté par les résidents (médecine, pharmacie et chirurgie dentaire).

«On ne sait pas encore si d’autres points seront discutés avec le ministre», dira le représentant du Camra, Hamza Boutaleb, qui a précisé que si on leur demande de passer cet examen, les médecins résidents répondront par la négative. «Nous n’allons pas revenir sur notre décision de boycott de Dems jusqu’à satisfaction de nos revendications», a affirmé le Dr Boutaleb. Concernant les revendications pédagogiques, qui relèvent directement de ministère de l’Enseignement supérieur, le représentant du Camra a fait savoir qu’une commission sera installée pour étudier les revendications de chaque spécialité, car «on n’a pas les mêmes problèmes pédagogiques», a-t-il expliqué, ajoutant que «ces revendications n’ont pas besoin d’un budget important mais relèvent d’un problème d’organisation». Le Dr Boutaleb s’est montré confiant quant à la disposition de Tahar Hadjar à satisfaire ces revendications qui relèvent directement de son département. Pour rappel, les résidents, qui mènent une grève illimitée depuis quatre mois, ont boycotté l’examen pour le Dems du mois janvier dernier. Une autre session (mars, avril 2018) a été également boycottée. Concernant le dialogue avec le ministère de la Santé, le délégué a affirmé qu’aucun contact n’a été établi avec le département de Hasbellaoui après la dernière rencontre qui a marqué le retour au dialogue entre les deux parties.

«On attend toujours une invitation de la part du ministère», a fait savoir le Dr Boutaleb, qui a rappelé que les chefs d’établissements de santé continuent à faire des ponctions sur les salaires des grévistes, qui pourtant assurent le service minimum. Le cas du CHU Lamine-Debaghine, de Bab El Oued, en est un exemple. Le directeur a pris une mesure selon laquelle les gardes de nuit (de 16h à 8h) sont payées, contrairement à celles de la journée (8h/16h) qui ne sont pas payées.

Les résidents ont qualifié cette mesure, qui touche 710 médecins depuis deux mois, d’«abus de pouvoir» de la part du responsable de l’établissement de santé.