Il était l’un des meilleurs joueurs de la sélection algérienne lors du match aller face aux Lions de l’Atlas à Annaba. Bouzid était pour l’occasion de retour parmi les Fennecs. Face à la défaillance de Bougherra et l’absence de Halliche, Bouzid, en compagnie de Antar Yahia, était condamné à faire un sans-faute et il l’a fait. Face à Chamakh, le redoutable attaquant qui excelle au jeu de tête, n’avait pas trouvé la moindre faille devant le solide Bouzid. Rappelé pour ce match retour face au Maroc, Bouzid était parmi le trio qui a ouvert le bal de la préparation ici à La Manga Club en compagnie de Djebbour et Bougherra. Affichant son sérieux habituel, Bouzid travaille d’arrache-pied pour être en forme le jour J. Très concentré et appliqué à l’entraînement, Bouzid souhaite bien rééditer le coup d’Annaba. Le retour de Bougherra et la présence d’Antar Yahia ne le dérangent nullement, Bouzid n’est pas en stage de La Manga Club pour concurrencer qui que ce soit. Il est plutôt appelé à très bien travaillé et laisser le reste pour le sélectionneur de choisir son équipe type. Certains spéculent que Bouzid occupera un autre poste avec la sélection, et ce, par rapport au retour de Bougherra et Antar. On s’attend à ce qu’ils reprennent leur poste dans l’axe de la défense et voir Bouzid jouer dans un autre poste, étant donné que sa forme actuelle le place parmi les titulaires lui aussi. On pourrait bien voir Bouzid évoluer dans un autre poste. Pour cela, le joueur ne voit pas d’inconvénients comme il le dit dans l’entretien qu’il nous a accordé. Bouzid reste à la disposition de son coach et appliquera ses consignes. L’important pour lui est de bien faire.
– Dans quel état d’esprit êtes-vous ici à La Manga Club ?
– Comme vous le voyez, c’est un endroit idéal pour bien se préparer. On est tranquilles, on est mis dans de très bonnes conditions, on fait notre travail convenablement.
– Vous êtes présent à ce stage dès le premier jour, cela reflète un peu votre sérieux, n’est-ce pas ?
– Je pense que tout le monde est sérieux, et ceux qui n’ont pas encore rejoint le stage ont leurs raisons. Pour moi, j’étais libre dès le premier jour, alors je ne vois pas pourquoi je tarderai à rejoindre le lieu du stage.
– On a beaucoup parlé du groupe qui n’est pas au complet, cela vous oblige à faire un travail particulier en attendant l’arrivée des autres…
– A mon avis, c’est normal qu’il y ait des retards ; comme vous le savez, certains championnats ne finissent pas tous en même temps. Donc, c’est logique qu’on vienne ici pour recouvrer notre forme et faire un peu de récupération. On profite de travailler un peu la cohésion en attendant que le groupe se complète.
– Donc, le travail débutera sérieusement lorsque le groupe sera au complet…
– Au fur et au mesure que le groupe se complète, on pourra travailler. Après, il ne nous restera que quelques joueurs. Ne vous en faites pas, le coach saura quoi faire lorsqu’il aura tout le monde.
– Vous avez personnellement déclaré auparavant que vous allez penser au match retour dès le coup de sifflet du match aller à Annaba, est-ce que c’est le cas actuellement ?
– Cela veut dire qu’il fallait penser à cette compétition et vite oublier le match qu’on vient de terminer pour enchaîner avec l’autre. C’est tout à fait normal, qu’on pensera au match retour face au Maroc, puisque c’était notre rencontre suivante après celle d’Annaba. On y pense, c’est logique à mon avis, mais il y a des étapes, je veux dire qu’on ne pense pas au match à 3 ou 4 mois avant.
– Vous voulez dire qu’il y a la concentration en plus…
– Effectivement, à l’approche du match, il faut bien se concentrer ; là on est en plein stage, donc ce qui tourne le plus dans nos têtes, c’est bien le match du 4 juin face au Maroc.
– Sentez-vous une pression particulière avant ce rendez-vous ?
– Quand je dis qu’on pense à cette rencontre, cela veut dire que même lorsque vous êtes avec votre club, vous pensez à l’équipe nationale et les échéances qui vont suivre, même si cela ne se fait pas à longueur de temps comme c’est le cas ici depuis le début du stage. Il ne faut pas trop mettre la pression, il faut travailler sereinement pour bien être au point le jour du match.
– L’entraîneur Benchikha avait qualifié cette rencontre de finale qu’il faut gagner, cela n’est pas une forme de pression sur vous les joueurs ?
– Il faut être franc, au match aller, c’était aussi une finale où il fallait absolument gagner ; pour ce match retour, on sait aussi que ça va être un match important, la défaite n’est pas envisageable et interdite pour nous. On sait très bien ce qui nous attend. Il ne faut surtout pas jouer le match avant l’heure.
– Revenons aussi sur le match aller, vous avez été désigné comme étant l’un des meilleurs joueurs sur le terrain, est-ce une motivation de plus pour le match retour ?
– Je le dis toujours, le plus important pour moi est de donner le meilleur de moi-même. Au match aller, je n’ai fait que mon travail. C’était un match important, et comme l’ensemble du groupe, je me suis donné à fond. Dieu merci, j’ai accompli ma tâche convenablement et on a gagné le match.
– Au match du 4 juin, il y aura de la concurrence dans l’axe de la défense avec le retour de Bougherra et Antar Yahia…
– Lorsque l’occasion m’est donnée, j’essaye toujours de montrer de quoi je suis capable. Pour le reste, je dirais qu’il y a le coach qui est en mesure de préparer son groupe et moi je reste à la disposition de l’équipe nationale. Si je joue, je me donnerai à fond comme d’habitude. Si je ne joue pas, on aidera aussi l’équipe comme on peut à partire du banc.
– A part l’axe central, est-ce que vous êtes disposé à jouer dans un autre poste ?
– Je suis à la disposition de l’équipe, le coach est là pour décider, ce n’est pas un problème pour moi.
– On a beaucoup parlé aussi du climat chaud à Marrakech, ne serait-il pas un handicap pour vous ?
– Non, pas du tout. On ne prend pas en compte ces paramètres-là, s’il fera chaud c’est pour les deux équipes, sinon, le plus important est d’être dans le match bien au point physiquement et tactiquement.
A. I.
