Bouzid : «Bougherra m’a félicité hier pour notre victoire sur les Rangers et aujourd’hui pour ma sélection»

Bouzid : «Bougherra m’a félicité hier pour notre victoire sur les Rangers et aujourd’hui pour ma sélection»

Ismaël Bouzid fait parler de lui en Ecosse. L’ex-défenseur central du MCA réalise des performances énormes avec son club des Hearts Of Midlothian.

Ce qui lui a d’ailleurs valu les convoitises de certains clubs anglais de Premier League et de Championship, à l’instar de Leeds et Blackpool. Sous contrat avec les Hearts jusqu’au mois de juin prochain, Bouzid avance que son objectif pour le moment est de maintenir cette belle forme affichée et surtout de ne pas s’enflammer. Dans cet entretien, il revient sur le duel gagné samedi dernier face aux Glasgow Rangers de Madjid Bougherra

Tout d’abord, votre impression sur votre rappel en sélection après trois ans d’absence…

Cela fait vraiment plaisir. El Hamdoullah, je suis de nouveau en sélection. En vrai professionnel, j’ai toujours respecté les décisions des différents sélectionneurs. Cela fait des années que j’attendais cela. J’ai patienté en travaillant dur pour être de nouveau convoqué. Cela dit, ce n’est pas une fin en soi. Il faut que je travaille davantage pour conserver ma place en sélection.

Quand avez-vous appris votre rappel en sélection ?

Aujourd’hui (hier, ndlr), j’ai eu une journée très chargée, ce qui fait que je n’étais pas tout le temps joignable. C’est mon père qui m’a appelé pour m’apprendre que je suis convoqué pour le match de la Tunisie. Vous ne pouvez pas savoir à quel point ça m’a fait plaisir d’appredre mon rappel en sélection par le biais de mon père.

Y a-t-il des joueurs qui vous ont appelé pour vous féliciter ?

Oui : Madjid Bougherra. C’est le premier à m’avoir félicité. Déjà, il m’a félicité hier (samedi, ndlr) pour notre victoire sur les Rangers et il me félicite aujourd’hui pour ma convocation (rire).

Parlez-nous un peu de ce duel joué face aux Rangers de Bougherra…

C’était un match entre deux équipes du haut du tableau, où la victoire était importante pour les deux formations. Pour notre part, on savait qu’un succès nous rapprocherait encore plus du duo de tête et Dieu merci, nous avons réussi l’essentiel, à savoir glaner les trois points.

C’était très serré, on a remarqué aussi qu’il y avait beaucoup d’engagement…

Oui, c’est vrai, il y avait beaucoup d’envie de part et d’autre. C’est ce qui explique un peu cet engagement physique des deux côtés. Je crois que nous avons bien su nous montrer patients avant de marquer le but de la victoire en fin de match. C’est dire que ce n’était pas une mince affaire de battre les Rangers.

Vous aviez en face de vous Madjid Bougherra ; avez-vous eu un duel avec lui ?

Non, comme vous le savez, on est deux défenseurs centraux, donc ce n’était pas évident de se croiser sur le terrain.

Même pas dans les duels aériens sur balles arrêtées ?

Non. Au fait, l’entraîneur m’a désigné un autre joueur à marquer. Ce n’était pas mon vis-à-vis direct sur les balles arrêtées.

Vous vous êtes quand même échangé quelques mots au terme de ce duel ?

C’est normal, c’est toujours un plaisir de revoir Madjid (Bougherra), que ce soit sur ou en dehors des terrains. Madjid est comme un frère. On se parle souvent et on s’échange les nouvelles régulièrement.

Passons à autre chose. Karim Ziani a opté pour un club turc, un championnat que vous connaissez parfaitement, après votre passage au Galatasaray. Parlez-nous un peu de ce choix de votre ancien équipier en Equipe nationale…

Je dirai que Karim a fait un très bon choix parce que tout simplement, Kayserispor est un grand club en Turquie qui joue souvent les premiers rôles, et cette saison je crois qu’il vise une place en Ligue des champions. Donc, le challenge est important et cela va bien avec le tempérament et le statut de Ziani. Incha’Allah, il va bénéficier d’un temps de jeu assez conséquent pour montrer ses énormes qualités. Je lui souhaite beaucoup de réussite.

C’est un championnat chaud avec des stades pleins et beaucoup de pression, un conseil pour Karim ?

C’est vrai, il y a une extraordinaire ambiance dans les stades en Turquie, mais je ne crois pas que cela soit nouveau pour Karim qui a déjà eu l’occasion de jouer en Turquie lors des rencontres de Coupe d’Europe disputées avec ses anciens clubs. Non, je pense sincèrement que c’est le championnat idéal pour lui afin qu’il puisse rebondir. C’est aussi un pays à traditions musulmanes où il va vraiment se plaire et passer de très bons moments là-bas.

Il paraît que vous avez eu des touches avec des clubs de Premier League, à l’instar de Blackpool et Leeds United ; une confirmation ?

Pour tout vous dire, ça parle beaucoup ici de cette éventualité, mais pour l’heure, je n’ai reçu aucune offre concrète. J’ai su cela comme vous à travers la presse britannique et je ne peux pas infirmer ou confirmer ces intérêts.

Cela vous fait quoi d’être suivi par des clubs anglais ?

Ça me fait plaisir. Je réalise une bonne saison, mais après il faut rester lucide et ne pas trop se prendre la tête. Je serai libre en fin de saison. Maintenant s’il y a une proposition sérieuse qui se présente cet hiver, on va la négocier. C’est à mes responsables de voir.

Vous avez battu le Celtic il y a quelques jours et samedi les Glasgow Rangers. Vous êtes les tombeurs des grands en Ecosse ?

Je crois qu’il faut éviter de penser comme ça. C’est vrai que ces deux succès face aux deux premiers du championnat nous poussent à croire en nos chances dans ce championnat, mais il faut éviter de trop s’enflammer. On doit rester modestes et garder les pieds sur terre.