Bouterfa accusé de dilapidation de deniers publics et de trafic d’influence

Bouterfa accusé de dilapidation de deniers publics et de trafic d’influence

Selon le quotidien El Watan, le Syndicat national autonome des travailleurs d’électricité et de gaz (Snateg), affilié au Snapap, a saisi le 02 mars l’Office central de répression de la corruption au sujet du P-DG de la Sonelgaz Noureddine Bouterfa qu’il accuse de « dilapidation de deniers publics, trafic d’influence et d’abus de pouvoir ».

«  Le P-DG de la Sonelgaz a dépassé toutes les lignes rouges avec sa mauvaise gestion de l’entreprise. Il dilapide l’argent de l’entreprise visiblement  dans des affaires qui ne lui profitent en rien et n’apportent aucun bénéfice commercial », précise le syndicat dans sa correspondance.

Lors d’une conférence de presse organisée ce samedi à Alger, le porte-parole du syndicat, M. Mellal Raouf a expliqué que la dernière affaire en date, et qui fait objet de cette plainte, concerne le soutien financier de M.Bouterfa estimé à 1 milliard de centimes au profit de Achour Telli, lors de l’élection du président de la Mutuelle générale des travailleurs des industries électrique et gazière (Muteg) contre son rival alors que les ressources de la  mutuelle sont estimées à 300 milliards de centimes.

« Le P-DG de la Sonelgaz a  mis tous les moyens humains et matériels de l’entreprise au service de Achour Telli pour des raisons inconnues.  Cette mobilisation concerne l’élection des élus au niveau de la Muteg et n’a rien à avoir avec la  Sonelgaz », dit-il.

Ce genre de pratiques ne fait qu’affaiblir l’entreprise au moment ou elle est appelée à faire preuve de puissance pour faire face à la crise économique et à la politique d’austérité, souligne le syndicaliste.

Selon M. Salah Dabouze, président d’une aile de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme ( Laddh) présent à cette conférence, la Sonelgaz ne peut être une entreprise perdante tant qu’elle possède le monopole sur le marché national.

Crée en décembre 2013, le Snateg vient de se doter d’une nouvelle instance : le comité national pour la lutte contre la corruption dans le secteur de l’énergie. M. Raouf Mellal relève que quelques 700 plaintes pour corruption ont été déposées par des cadres au niveau de différentes filiales du groupe. Elles concernent, entre autres, la dilapidation de deniers publics, la non application de la réglementation et la conclusion de marchés sans respecter les règles commerciales en vigueur.