Il aurait été évacué hier à l’étranger.
L’annonce officielle est dictée par des contraintes protocolaires liées à sa présence à la finale de la Coupe d’Algérie de football prévue mercredi.
Ce nouveau problème de santé repose la question de sa capacité à exercer encore ses fonctions.
Ce qui n’était qu’une rumeur en fin d’après-midi d’hier s’est transformé en information officielle peu avant 20 h : le président Bouteflika a fait un «accident ischémique transitoire sans séquelles» qui, même s’il «n’occasionne aucune inquiétude» sur l’état de santé du président de la République, nécessite une «période de repos» en vue de «la poursuite des examens», selon la formulation du Pr Bougherbal, chef du CNMS, qui s’est contenté de cette déclaration laconique. Cette dépêche sonnait donc comme la confirmation officielle de ce qui se disait en fin de journée dans certains milieux informés de la capitale, qui faisaient état de l’évacuation du président Bouteflika vers un hôpital étranger, suite à un malaise survenu aux environs de midi. Selon ces informations, le chef de l’état se trouvait dans sa résidence de Sidi Fredj, sur le littoral ouest de la capitale, lorsqu’il a fait un malaise que ses médecins auraient jugé suffisamment inquiétant pour décider de l’évacuer vers l’hôpital militaire de Aïn Naâdja. A ce moment-là, affirment certaines sources, Bouteflika était toujours inconscient. Après une première batterie d’examens au niveau de l’hôpital militaire, décision aurait été prise de le transférer immédiatement à l’étranger, précise-t-on. C’est d’ailleurs cette option qui aurait décidé les autorités algériennes à communiquer sur ce malaise. Une hospitalisation du chef de l’Etat à l’étranger aurait, en effet, été quasiment impossible de cacher aux médias. A ce propos, des sources concordantes rapportent que Bouteflika venait de rentrer au pays, après un séjour de quelques jours en Suisse, en vue d’être présent, mercredi prochain, à la traditionnelle finale de Coupe d’Algérie de football. Son état de santé n’étant pas «rassurant», les services de la présidence auraient même commencé à envisager un report de cette finale en vue de permettre au président de la République d’y faire bonne figure. Le «mini AVC» (selon la définition de Wikipedia) d’hier leur aura certainement rappelé l’inutilité d’un tel report. Car le communiqué médical d’hier annonce d’ores et déjà la couleur : il ne faut pas trop compter sur d’éventuelles sorties publiques du chef de l’Etat, désormais officiellement sommé d’«observer un repos» en vue de poursuivre ses examens. Il annonce également, et surtout, un autre débat qui ne manquera pas de s’imposer très vite aux Algériens. Bouteflika est-il toujours en mesure d’assurer ses fonctions jusqu’à la fin de son mandat ? Plus encore, est-il encore concevable d’imaginer sa reconduction pour un quatrième mandat ?
L. S.
Qu’est-ce qu’un accident ischémique transitoire ?
Un accident ischémique transitoire (AIT) ou ischémie cérébrale transitoire (ICT) est un déficit neurologique d’apparition soudaine, d’origine vasculaire, régressant spontanément en moins d’une heure, sans séquelles et sans anomalies à l’imagerie cérébrale. C’est un type d’accident vasculaire cérébral («mini-AVC»), qui fait craindre la survenue ultérieure d’un accident ischémique constitué (ou infarctus cérébral ou AVC ischémique, dont les lésions sont définitives). Il s’agit d’une urgence diagnostique et thérapeutique ; tout patient victime de ce type de symptôme doit consulter immédiatement un médecin ou se rendre au service des urgences le plus proche.
(Source Wikipedia)