En quelques jours, un président absent que l’on dit physiquement très diminué vient de réussir une OPA violente contre l’armée algérienne.
Après avoir ligoté le principal parti du pays, le FLN, désormais entre les mains d’un sous-fifre de seconde classe et dépouillé le sulfureux DRS, mythique service de renseignement algérien, de ses principaux attributs, Abdelaziz Bouteflika remanie de façon drastique le gouvernement et met aux principaux postes ses fidèles.
Les spécialistes reconnaîtront dans ces actions un plan parfaitement ficelé et minutieusement exécuté qui ne peut pas avoir été conçu et mené par un homme malade ni par son amateur de frère.
Ce plan a ses signataires : les services français agréés par les services américains. Il a ses objectifs : neutraliser l’Algérie et notamment le pouvoir militaire algérien dans la partie qui se joue actuellement au Moyen-Orient et en Afrique.
Bouteflika hospitalisé des semaines durant au Val-de-Grâce, un hôpital militaire français, était sous le coup d’un « impeachment ». Il avait peur pour lui, sa famille et son clan. Il a demandé l’aide des Français pour ne pas subir le sort des dictateurs arabes.
Un deal lui a été proposé, on l’aide à éliminer ses adversaires et à choisir son successeur, en échange il livre l’Algérie à l’hégémonie franco-américaine. L’Algérie ne s’opposera plus à l’intervention en Syrie, elle acceptera de livrer son pétrole et son gaz aux Américains, elle donnera ses marchés aux Français et elle s’alignera sur les exigences occidentales dans tous les domaines.
Le placide Toufik, patron du désormais ex-DRS laissera-t-il faire ? Après Nezzar, l’armée est orpheline d’un chef ! Qui va réagir, des leaders moraux comme Zeroual ? En tout cas, l’Algérie entre dans une zone trouble et nul ne peut prévoir, maintenant, ce qu’il va advenir de cette nation.
Hassan Bouabdelli