Bouteflika tente de reprendre la main dans le dossier palestinien

Bouteflika tente de reprendre la main dans le dossier palestinien

Le président Abdelaziz Bouteflika, demeuré jusque-là singulièrement mutique face au drame humain qui se joue depuis deux semaines à Gaza la martyre, tente de reprendre la main dans ce dossier et couper l’herbe sous les pieds des partis islamistes qui cherchent à rentabiliser l’émotion populaire en Algérie pour se replacer sur la scène politique.

Dans ce cadre, le président Bouteflika s’est entretenu,, successivement avec son homologue égyptien, Abdelfetah Sissi, ainsi qu’avec l’Emir de l’Etat de Qatar, Temim Ben Hamed Al Thani, sur la situation à Gaza, selon un communiqué diffusé par la Présidence de la République.

« Ces entretiens ont permis aux trois dirigeants de partager leur profonde préoccupation et celle de leurs peuples et gouvernements respectifs devant l’agression israélienne contre la population civile palestinienne à Gaza », précise le communiqué.

« Le président Abdelaziz Bouteflika a également discuté avec ses interlocuteurs des voies et moyens d’une action arabe commune plus intense en vue d’amener la communauté internationale à obtenir un arrêt urgent de l’agression israélienne à Gaza ainsi que pour une solidarité arabe accrue aux côtés de la population palestinienne à Gaza », précise la même source.

Le communiqué de la présidence indique encore que « le président Abdelaziz Bouteflika a décidé une aide financière urgente de 25 millions de dollars au profit de la Palestine et notamment de Gaza ».

Abderrazak Makri, chef du MSP, qui a tenté d’organiser vendredi dernier dans les rues d’ Alger, après la prière, une marche de soutien au peuple de Gaza, a déclaré mercredi dans les colonnes d’un journal que son parti « a fait déjà parvenir une aide financière importante , à travers les réseaux des résistants, en attendant d’autres sommes qui sont entrain d’être collectés par les militants du parti ».

L’implication du président Bouteflika dans le dossier palestinien replace au premier plan de cet important enjeu la Présidence de la République , alors que jusque-là c’est surtout le ministre des affaires étrangères Ramtane Lamamra qui parlait au nom de l’Algérie, notamment sa lettre à Ban-ki Moon dans laquelle il appelait la semaine dernière le conseil de sécurité de l’ONU »à prendre ses responsabilités ».