En chargeant le gouvernement de convoquer les partis politiques pour désigner leurs représentants au sein de la (CNSE), Commission nationale de supervision des élections, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, aurait signifier son opposition aux appels de certains formations politiques, qui ont exigé la dissolution du gouvernement actuel, tout en le remplaçant par un autre technocrate, dont la seule mission sera l’organisation des élections législatives, prévues en mai prochain.
Le conseil de ministres tenu hier sous la présidence de M. Abdelaziz Bouteflika a mis fin à la polémique déclenchée il y a quelques semaines, suite aux appels émanant des leaders des partis islamistes, qui exigent le départ du gouvernement d’Ahmed Ouyahia et son remplacement par un gouvernement technocrate « non partisan ». Ainsi, le président Bouteflika ne s’est pas contenté d’annoncer les dispositions légales et organisationnelles pour la tenue des prochaines législatives, mais il a émis un message clair aux partis politiques. « J’attends du gouvernement et de la commission nationale de supervision des élections d’entamer toutes les mesures organisationnelles et allouer les moyens matériels et logistiques pour la tenue des législatives dans de bonnes conditions », lit-on dans le communiqué du conseil des ministres. Cela pourrait être interprété en tant qu’un message clair, selon lequel le gouvernement actuel ne sera pas remplacé avant la tenue des législatives.
Par ailleurs, le président de la République veut charger aux partis politiques la responsabilité, en cas de fraude. « Je souhaite que les partis politiques concernés et les représentants des candidats de s’organiser conformément aux dispositions de la nouvelle loi organique du régime électoral, de telle manière à permettre à la CNSE d’entamer ses activités », a-t-il déclaré.