Le président de la république M. Abdelaziz Bouteflika a décidé de s’entretenir personnellement avec les anciens Chefs d’Etat, dans le cadre des consultations sur les réformes politiques, annoncées dans son discours du 15 Avril dernier, au lieu qu’ils soient accueillis par l’instance des consultations que dirige Abdelkader Bensalah.
Le porte-parole de l’instance des consultations, Mohammed Boughazi a annoncé, samedi, que la nature des consultations politiques qu’effectuera le président de la République avec les anciens chefs d’Etat de l’Algérie, notamment, Ahmed Benbela, Chadli Benjedid, Ali Kafi et Liamine Zeroual « sera différente par rapport à celle de l’instance des consultations », dont Boughazi n’a pas révélée.
Des sources de l’instance ont affirmé, dans ce cadre, que le président Abdelaziz Bouteflika veut personnellement recevoir les quatre anciens chefs d’Etat. A une question de notre confrère El Khabar, M. Boughazi a affirmé que c’est le président de la république qui avait, au préalable, orienté la commission de Bensalah concernant les personnalités, les partis et les organisations qu’il fallait inviter aux consultations politiques. « On a décidé d’associer les différents acteurs de la scène politique, les personnalités nationales et les forces associatives pour affirmer la volonté politique à mettre l’Algérie dans le droit chemin », a-t-il ajouté. Il a, notamment, affirmé que le président de la république est régulièrement informé du cours des consultations politiques avec les partis, les organisations et les personnalités indépendantes, depuis le début de ces consultations, le 21mai dernier.
Le porte-parole de l’instance chargée des consultations politiques, M. Boughazi, a notamment, annoncé que les consultations politiques avec les partis, les organisations et les personnalités seront suspendues pendant trois jours, à savoir, du 14 au 16 juin en cour et qu’elles reprendront le 18 juin. Boughazi a, également, s’est désengagé de toute déclaration qui se fera en dehors du cadre des consultations politiques par les invités aux consultations. Pour ce qui est des partis politiques « crédibles », ayant décliné l’invitation à ces consultations, l’ancien ministre de la recherche scientifique a affirmé que l’instance ne tentera pas de convaincre ces derniers de revenir sur leurs décisions. A ce propos, il a affirmé : « l’instance n’est pas une calculatrice, on a invité tous les partis, on estime celui qui a participé et celui qui n’a pas pu répondre à l’invitation ».