Lors de ses différentes sorties sur le terrain, le chef de l’Etat a réussi à redonner un second souffle à la société.
Qualifiée de «morte et de stagnante», la scène politique nationale a commencé à renouer avec le dynamisme. Le Président Abdelaziz Bouteflika a réussi à faire fondre la glace qui caractérisait la relation citoyen-Etat. Nul ne peut ignorer le climat plus que froid qui s’est installé entre les gouvernés et les gouvernants. Lors de ses différentes sorties sur le terrain, le chef de l’Etat a réussi à redonner un second souffle à la société, à travers notamment les différentes mesures annoncées au profit des agriculteurs, des travailleurs, des étudiants et des femmes. A travers ces mesures, il a réussi à ressouder cette fracture. Il a également su comment redonner confiance à des franges sensibles de la société. Il s’agit des fellahs, des jeunes, des travailleurs et des femmes. Après plusieurs années de revendication, de militantisme et de mouvement de contestation, les travailleurs se sont vus libérés après l’annonce de la revalorisation de leurs salaires. A partir d’Oran, le chef de l’Etat s’est engagé à augmenter le Salaire national minimum garanti (Snmg) dans les prochains mois. Lors du discours qu’il a prononcé à l’occasion du double anniversaire de la création de l’Ugta et la nationalisation des hydrocarbures, à partir de la zone industrielle d’Arzew, M.Bouteflika a promis que «la prochaine réunion de la tripartite permettra, dans le cours de cette année, de faire évoluer encore ce salaire de référence». Après les travailleurs, c’était le tour des agriculteurs.
A partir de Biskra où il présidait les travaux de la Conférence nationale sur le renouveau de l’économie agricole et du monde rural, le Président Bouteflika a annoncé huit mesures de soutien aux agriculteurs. La mesure la plus importante est l’effacement des dettes de tous les agriculteurs. La totalité des dettes s’élève à 41 milliards de dinars. Les dettes des agriculteurs sont, ainsi, rachetées par le Trésor public. D’ailleurs, le chef de l’Etat a exhorté les banques à cesser, dès ce jour, toutes démarches pour le recouvrement de leurs créances auprès des agriculteurs et des éleveurs. Les fellahs ont attendu des années durant ce genre de soutiens et d’encouragement. Il convient de souligner que ce secteur a commencé à prendre son envol. Cela depuis, notamment, l’instauration par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, des contrats de performance, du crédit R’fig et du Programme de renforcement des capacités et d’assistance.
Le gouvernement s’est engagé ces derniers temps dans la politique du renouveau de l’agriculture et du développement rural. Cette stratégie a pour objectif, notamment, de réduire la facture alimentaire et de diversifier les revenus de l’Algérie dans ce secteur. Elle vise aussi à évaluer le niveau de productivité et l’organisation rationnelle du secteur de l’agriculture. Depuis la wilaya de Sidi Bel Abbès, le chef de l’Etat a ciblé une autre frange de la société très vulnérable, à savoir la jeunesse. Le président de la République a annoncé une augmentation de 50% de la bourse des étudiants de graduation et en post- graduation. Actuellement, ils perçoivent une bourse de 2700 DA par trimestre, soit 900 DA/mois. Avec cette augmentation, la bourse sera de l’ordre de 1350 DA mois, et de 4050 DA par trimestre, cela à compter de la prochaine rentrée universitaire. Le chef de l’Etat a annoncé, également, une prime mensuelle de 12.000 DA/mois pour les étudiants en doctorat qui «ne disposent pas d’un salaire». Les stagiaires de la formation professionnelle ont, aussi, bénéficié des encouragements du chef de l’Etat. Il a annoncé que la bourse de l’équipement, allouée annuellement aux stagiaires, passera de 300 DA à 2000 DA.
Aussi, une prime de 500 DA sera versée à tous les stagiaires ne bénéficiant pas déjà d’une bourse de formation professionnelle. Ces mesures seront effectives à partir de l’automne prochain et concernent aussi les stagiaires du niveau supérieur de la formation professionnelle. Ces derniers verront leurs bourses relevées de 50%. A l’occasion de la Journée internationale de la femme, M.Bouteflika a promulgué un décret portant mesures de grâce en faveur des femmes détenues condamnées définitivement. Selon le texte du Président, ces mesures de grâce prévoient une remise de peine totale pour les détenues dont la peine restant à purger est égale ou inférieure à 12 mois et des remises de peine partielles pour les détenues dont la peine restant à purger est comprise entre 3 ans ou moins et 20 ans. Avant-hier, le chef de l’Etat a réaffirmé sa volonté de poursuivre sa politique visant à approfondir et poursuivre la politique de désignation des femmes dans des postes de wali, ambassadeur, recteur d’université, président de cour de justice et membre du gouvernement. Ce sont autant de sujets et de dossiers qui ont contribué à redynamiser la scène nationale que les observateurs qualifiaient de stagnante.