Bouteflika réaffirme la volonté de poursuivre la politique sociale et d’assurer les conditions d’une croissance économique plus forte

Bouteflika réaffirme la volonté de poursuivre la politique sociale et d’assurer les conditions d’une croissance économique plus forte

Le président de la République Abdelaziz Bouteflika a lancé, à l’occasion de la fête du 1er Mai, un appel aux travailleurs et aux opérateurs économiques «à persévérer dans le développement de leurs performances, l’amélioration de leur production et la promotion de leurs compétences humaines au plus haut niveau».

Lors de son traditionnel message adressé aux travailleurs, le président de la République a affirmé que le but est de «faire face à la concurrence rude que se livrent aujourd’hui les nations dans le domaine de l’économie de l’intelligence, du savoir, du progrès et de la prospérité», mettant l’accent sur l’enjeu que l’Algérie doit gagner et le défi qu’elle doit obligatoirement relever.

Le chef de l’Etat a également rendu hommage aux martyrs pour la liberté et l’indépendance en tête desquels figure le martyr symbole Aïssat Idir, créateur de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), et aux martyrs du devoir national, dont le défunt Abdelhak Benhamouda.

Evoquant ensuite l’effort de reconstruction mené par le pays durant la dernière décennie, le président Bouteflika a souligné l’effort exceptionnel consenti et aux grands moyens mobilisés par l’Etat, qui ont permis de doter l’Algérie d’une infrastructure de base contribuant à l’édification d’une économie nationale.

Un effort qui a grandement profité au volet social, a-t-il dit, en rappelant les différentes formules de soutien en matière de logement et d’emploi, d’alimentation en eau potable et de raccordement des foyers aux réseaux d’électricité et de gaz naturel, y compris dans les régions reculées, et la réalisation de dizaines d’universités et d’instituts et de milliers d’écoles, collèges et lycées, dans le cadre du principe d’égalité des chances entre tous les enfants du pays, en matière d’éducation et d’enseignement, a-t-il expliqué.

Ainsi, en matière d’emploi, les mesures prises au profit des entreprises économiques et mécanismes d’emploi et d’insertion dans le monde du travail, ont permis la création de 40 000 emplois par an seulement dans les années 90 à plus de 400 000 postes par an durant la dernière décennie, ramenant ainsi le taux de chômage de 30% en 1999 à 10,2% en 2009.

Cela accompagné d’un taux annuel de croissance économique hors hydrocarbures de 6%, un taux qui reste en deçà de la moyenne requise mais révèle un signe positif du bien-fondé de la méthode.

Les décisions pour la protection et l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs salariés, quant à elles, se sont soldées par le relèvement du SNMG qui est passé de 6 000DA en 1999 à 12 000 DA puis à 15 000 DA à partir du 1er janvier 2010.

En sus de cela, le président Bouteflika a annoncé l’augmentation des salaires de la fonction publique et des travailleurs du secteur économique public et privé dans le cadre des négociations sur les conventions de branches, outre la revalorisation annuelle et spéciale des retraites.

Parallèlement aux profondes réformes introduites dans le système national de la sécurité sociale visant sa modernisation, M. Bouteflika, annoncera que dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, l’Etat poursuivra ses efforts en matière de politique sociale en assurant les conditions d’une croissance économique plus forte et une plus grande capacité de création d’emplois et de richesses.

L’assainissement de l’environnement économique au profit des opérateurs exerçant dans le cadre du respect de la loi et contribuant à l’augmentation des richesses nationales et à la création d’emplois se poursuivra également.

Ce programme s’accompagnera, en outre, d’une redynamisation de mécanismes à même d’assurer un contrôle régulier de son application, de même qu’il sera procédé à l’évaluation périodique des capacités de sa mise en œuvre en termes de qualité et des délais fixés.

Dans ce cadre, le président de la République a réitéré son engagement à lutter contre les maux sociaux en affirmant que «l’Etat ne ménagera aucun effort pour lutter contre tous les fléaux nuisibles à notre économie et pour combattre, dans le cadre de la loi, tous ceux qui s’aviseraient à détourner les deniers publics».

Après avoir exprimé sa satisfaction quant aux résultats auxquels a abouti le dialogue des partenaires économiques et sociaux, le chef de l’Etat s’est engagé à continuer à privilégier le dialogue social «dans le traitement des affaires de la société de manière générale et des travailleurs et du travail en particulier».

Et de saluer enfin l’accord «positif» conclu entre les partenaires de la tripartite dans le but de relever le salaire de base des travailleurs, notamment dans le secteur économique public et privé.

Par Amar Rafa