Bouteflika promeut une femme général

Bouteflika promeut une femme général

Le président Abdelaziz Bouteflika, ministre de la Défense, a procédé hier, à l’occasion de la célébration du 47e anniversaire de l’Indépendance, à la promotion de 21 officiers supérieurs, dont 17 du grade de colonel à celui de général et 4 du grade de général à celui de général-major.

Contrairement à ce qui a été attendu, le président Bouteflika n’a pas prononcé de discours et s’est contenté de décorer les officiers supérieurs.

Pour la première fois, une femme accède au grade de général. Il s’agit de Fatma-Zohra Ardjoun, chef de service à l’hôpital militaire de Aïn Naâdja. C’est d’ailleurs le seul nom qui a été rendu public hier.

On sait que trois colonels appartenant au corps de la Gendarmerie nationale ont été promus au grade de général.

Il s’agit de Smaïn Hallab, directeur de projet au commandement de la Gendarmerie nationale, Abdesselam Telli, inspecteur général au sein de la même institution, et Ammar Tounsi, commandant des gardes frontières.

En outre, le commandant des forces navales, Malek Necib, a été promu au grade de général-major. Deux autres colonels de l’armée de l’air ont été promus au grade de général.

Outre la promotion de la première femme au grade de général, qui constitue une concrétisation du programme du président Bouteflika visant à permettre à la femme d’occuper les plus hautes fonctions de l’État, il y a lieu de signaler que ces promotions s’inscrivent dans le cadre de la politique de professionnalisation de l’Armée nationale populaire.

Le chef de l’État, qui a choisi le silence lors de cette cérémonie, compte apporter les changements, à petites doses, dans l’édifice de la grande muette, à commencer par la mise en application de la loi régissant la carrière du personnel militaire, notamment en ce qui concerne la limite d’âge.

Des officiers supérieurs, formés dans les grandes écoles militaires du monde, et ayant fait leurs preuves sur le terrain, constituent un véritable réservoir qui pourrait servir de relève.

Mais, au-delà des aspects liés à la promotion des carrières, il y a lieu de relever que ce nouveau mouvement procède des besoins d’adaptation des forces armées sur le terrain, notamment en matière de lutte antiterroriste et de protection des frontières.

Lors de la dernière sortie de promotion des officiers de l’ANP, à l’École militaire de Cherchell, le chef d’état-major avait réitéré la ferme intention de son institution à lutter contre le terrorisme jusqu’à son éradication.