L’histoire, la mémoire et la meilleure façon de les préserver étaient hier les principales préoccupations du chef de l’Etat qui présidait la réunion d’évaluation du secteur des Moudjahidine.
Pour cela, le chef de l’Etat préconise d’ores et déjà, la mise en place des bases d’une école nationale d’écriture de l’histoire.
Une école associant tous les secteurs concernés, à leur tête le ministère des Moudjahidine et les institutions sous tutelle, à savoir le Centre national de recherche sur le mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954 et le Musée national du moudjahid.
Une école qui accordera à l’histoire et à tout ce qui est lié aux spécificités de l’identité nationale et au renforcement de la connaissance scientifique exacte de ces deux valeurs tout l’intérêt qu’ils doivent accaparer.
Le chef de l’Etat a souligné que la recherche et l’activité scientifique et intellectuelle visant à protéger le patrimoine historique de la nation et à préserver sa mémoire en garantissant un apport effectif et efficient de l’histoire sont une nécessité dictée par la responsabilité de transmettre ce legs.
Il a affirmé à ce propos que les efforts consentis en la matière par le secteur sont appelés à évoluer tous azimuts dans le cadre du nouveau programme qui quennal.
Il a, par ailleurs, exhorté le ministère des Moudjahidine à redoubler d’efforts pour ce qui est de la réalisation d’infrastructures muséales et artistiques, de collecte de matière historique ou encore de la multiplication d’actions aux plans historique, scientifique et intellectuel visant à préserver la mémoire nationale et à conforter les canaux matériels et scientifiques de soutien à une recherche historique nationale indépendante au plan de la méthodologie et du contenu.
M. Bouteflika s’est dit également satisfait des résultats réalisés à différents niveaux, notamment la facilitation de l’accès aux prestations par l’amélioration des services de l’administration et une bonne prise en charge des concernés notamment les moudjahidine, les veuves de chouhada et de moudjahidine et les invalides.
Le ministre des Moudjahidine avait préalablement dressé le bilan des réalisations accomplies dans divers domaines, notamment l’intensification des efforts visant à améliorer la situation socio-sanitaire et psychologique des parents et veuves de chouhada, des moudjahidine et des ayants droit ainsi que la promotion des prestations qui leur sont offertes en tenant compte de la spécificité de la situation de cette frange.
Il a aussi relevé l’intensification des efforts à même de préserver les hauts faits de la révolution et l’histoire de la résistance nationale et sauvegarder la mémoire de la nation.
Le bilan des réalisations, bien qu’il soit remarquablement pauvre en chiffres ne serait-ce que du nombre actuels des ayants droit recensés à ce jour, fait ressortir une avancée remarquable du processus d’évolution tant qualitative que quantitative du secteur, et ce, depuis plusieurs années.
Le parachèvement de l’élaboration de textes relatifs à la mise en œuvre des dispositions de la loi sur le moudjahid et le chahid a offert l’opportunité d’élargir la prise en charge à tous les ayants droit, une telle démarche devant être sous-tendue par un effort d’amélioration de la qualité des prestations administratives et financières aux iveaux central et local.
Compte tenu de l’importance du processus de préservation de la mémoire nationale, le secteur, a affirmé son premier responsable, est à pied d’œuvre pour la concrétisation d’un programme très important portant sur la réalisation de musées, d’infrastructures et d’œuvres matérielles et artistiques mais aussi sur les travaux de recherche historique et intellectuelle et de collecte de la matière nécessaire pour la consolidation des bases d’une école algérienne d’histoire.
Ghada Hamrouche