Le nouveau Code de la route doit être appliqué avec fermeté et avec beaucoup de rigueur.
Telle est l’instruction donnée par le chef de l’Etat au gouvernement, aux services de sécurité et à toutes les autorités concernées pour veiller à l’application à la lettre du nouveau Code de la route.
Pour ce faire, le Président Abdelaziz Bouteflika a ordonné, avant-hier, à l’issue de son audition du ministre des Transports, Amar Tou, aux services de sécurité d’être très fermes quant au respect de la nouvelle législation sur la circulation routière.
Les mêmes instructions ont été données par le chef de l’Etat aux autorités juridiques chargées, également, de l’application de ces nouveaux textes.
Abdelaziz Bouteflika, rapporte l’APS, a ordonné «aux services de sécurité de veiller fermement au respect de la nouvelle législation sur la circulation routière, invitant également les juridictions à l’appliquer avec fermeté».
Le bilan tragique des accidents de la route, 4000 morts en 2008, a poussé le chef de l’Etat à réagir de la sorte.
Allant plus loin, il a demandé de surveiller et de bien contrôler la délivrance des permis de conduite aux nouveaux conducteurs.
Les autorités concernées sont instruites «de renforcer le contrôle des conditions de délivrance du permis de conduire», a déclaré M.Bouteflika.
Rappelons que le nouveau Code de la route prévoit des sanctions très lourdes allant jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et une amende de 100 millions de centimes.
Lors de cette séance d’évaluation consacrée à ce secteur, M.Bouteflika a décortiqué avec le ministre des Transports les acquis et les défis qui attendent le secteur.
D’emblée, il a indiqué la nécessité d’améliorer les capacités nationales en matière de transport pour développer celui-ci dans les autres régions enclavées de l’Algérie.
Dans cette optique, le président de la République a mis l’accent sur la nécessité de poursuivre les efforts pour améliorer le service public par la réalisation d’infrastructures modernes et le développement d’entreprises publiques de transport urbain.
Abdelaziz Bouteflika invite, aussi, les opérateurs privés à intervenir dans ce domaine afin d’améliorer la qualité et les services du transport urbain, qu’il s’agisse du service taxi ou des transports collectifs.
Sur le même dossier, le chef de l’Etat a insisté sur l’obligation de garantir un meilleur confort et de renforcer la sécurité afin d’assurer une meilleure prise en charge des préoccupations des citoyens dans leur quotidien en matière de déplacement.
«Le développement de moyens de transport au profit des populations devra s’inscrire dans une vision cohérente et une organisation à la mesure des besoins exprimés par les citoyens en vue d’éliminer les disparités existantes».
De son côté, le ministre des Transports a annoncé l’entrée en exploitation prochaine des entreprises publiques de transport urbain à Jijel, Biskra, Béjaïa, Ghardaïa, Chlef, Sidi Bel Abbès et Béchar.
Tahar FATTANI