Le président de la République a chargé le gouvernement d’«œuvrer à prolonger le plus longtemps possible la durée de vie des gisements pétroliers et gaziers du pays». «Cela exige la poursuite de l’exploration de nouveaux gisements et de leur mise en exploitation».
«Cela invite aussi à l’encouragement des économies d’énergie dans tous les domaines, y compris par le recours à des technologies de faible consommation dans l’éclairage domestique. Cela doit nous conduire, enfin, à nous mobiliser davantage pour le développement des énergies renouvelables», a-t-il souligné lors de la réunion d’évaluation qu’il a consacrée hier au secteur de l’Energie et des Mines.
Sur le même registre, Bouteflika a ordonné de mettre sur pied un Fonds pour le développement des énergies renouvelables qui sera alimenté à partir de la fiscalité pétrolière.
Il a également rappelé l’importance vitale des hydrocarbures dans le financement de l’économie nationale, soulignant la nécessité de valoriser au maximum les revenus tirés de cette ressource.
Il a aussi instruit le gouvernement de veiller à bien faire progresser l’important portefeuille de projets industriels en aval qui sont en cours ou en voie de mise en chantier dans le secteur de l’énergie, qu’il s’agisse du raffinage ou des autres industries pétrochimiques.
Sur un autre plan, le président de la République a relevé les importants efforts publics déployés pour améliorer l’alimentation de la population en électricité et gaz.
Il a indiqué que ces efforts devront se poursuivre durant les cinq prochaines années, avec comme objectif la généralisation de l’accès des foyers à l’électricité ainsi que la poursuite de l’amélioration du taux d’accès des familles au gaz naturel à travers toutes les localités du pays.
S’agissant des entraves bureaucratiques qui perturbent la distribution d’électricité, le chef de l’Etat a ordonné de mettre un terme à ces entraves estimant que «ce genre de situation doit connaître un dénouement définitif et le gouvernement est chargé de le prendre en main dès à présent de sorte à éviter la réédition des difficultés rencontrées cet été».
Quant aux objectifs chiffrés pour les branches hydrocarbures, électricité et mine, il est question de la poursuite de l’effort d’exploration pour le renouvellement et l’extension des réserves nationales.
Il est attendu pour la période 2010-2014 une croissance modérée de la production, à même de répondre aux besoins énergétiques du marché intérieur et de financement de l’économie nationale.
Le taux national d’électrification est passé de 88% en 2000 à 96% en 2008 ; le taux national de pénétration moyen de gaz est passé de 29% en 2000 à 43%.
Smaïl Boughazi