Pour ceux qui douteraient encore, la voix du maitre a parlé. Le président Bouteflika n’a pas l’intention de quitter le pouvoir et il lui reste encore trois ans à accomplir, indique Abdelaziz Belkhadem, SG du FLN et représentant personnel du président de la république.
Au cours de son passage mercredi 13 avril à l’émission « Hiwar Essaâ », sur la télévision publique, M. Belkhadem a expliqué que la question de la présidentielle est un sujet prématuré.
« La question de la présidentielle est prématurée, nous ne sommes qu’à la deuxième année du troisième mandat de Bouteflika, il a encore trois ans à accomplir de son mandat. Il est prématuré de parler du départ du président Bouteflika. Je sais qu’il y a une certaine fièvre autour de la présidentielle », a-t-il expliqué.
L’éventualité que le chef de l’Etat, réélu pour un troisième exercice en avril 2009, écourte son mandat, agite depuis plusieurs semaines le landernau politico-médiatique algérien.
Contesté par une partie de l’opposition qui réclame son départ au cri de « Bouteflika dégage », débordé par la contestation sociale qui agite le pays depuis plus de quatre mois, le président a opté pour le silence. Laissant le soin à d’autres de parler à sa place et au gouvernement de signer de chèques.
C’est ainsi que des indiscrétions distillées régulièrement dans la presse accréditent l’idée qu’Abdelaziz Bouteflika, 74 ans, renoncerait à terminer son mandat et préparerait sa propre succession en organisant des élections présidentielles anticipées.
Voilà donc Belkhadem qui réitère les intentions de Bouteflika de demeurer au pouvoir jusqu’au terme de son mandat qui doit s’achever en 2014.
S’il est hautement improbable que Bouteflika rempile pour un quatrième mandat à l’âge de 77 ans, les présidences à vie étant désormais passées de mode depuis la chute de Ben Ali et de Moubarak, il encore tout aussi peu probable qu’il parte à mi-mandat.
C’est l’essentiel du message délivré mercredi 13 avril le représentant personnel du chef de l’Etat.
