Bouteflika : Lutter contre les passe-droits et la corruption

Bouteflika : Lutter contre les passe-droits et la corruption

Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a mis l’accent dimanche sur la nécessité de procéder à la correction des insuffisances apparues dans la communication, la concertation préalable et l’anticipation au niveau des pouvoirs publics, une mission dont la mise en oeuvre « doit être impérativement accélérée et approfondie ».

« La série de revendications qui s’est développée –au delà de la question du bien-fondé qui renvoie dans chaque cas aux principes d’équité ainsi qu’aux contraintes d’une gestion responsable, soucieuse autant d’efficacité immédiate que des exigences de l’avenir–, cette série de revendications a montré la dimension des déficiences du dialogue social », a indiqué le chef de l’Etat dans un message à l’occasion de la fête du travail, lu en son nom par M. Mohamed Ali Boughazi, conseiller à la présidence de la République, lors d’une cérémonie organisée à l’université de Sétif en présence du ministre du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, Tayeb Louh et du secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, le chef de l’Etat a notamment indiqué que le travail est au « centre de la politique nationale »

Le travail « est, d’abord, un droit essentiel de la personne humaine dont restent encore privés trop de nos compatriotes en dépit des améliorations considérables enregistrées depuis la fin des années 90 quand le chômage affectait plus de 30% de la population active et plus de 50% des jeunes », a souligné le chef de l’Etat.

« C’est pourquoi la correction des insuffisances dans la communication, la concertation préalable et l’anticipation au niveau des pouvoirs publics constitue une mission dont la mise en oeuvre doit être impérativement accélérée et approfondie », a-t-il affirmé. Le président de la République a, par la même occasion, appelé à « remédier à l’inadéquation qui s’est révélée dans les modalités et les mécanismes de la représentation professionnelle et du fonctionnement syndical par rapport à un dynamisme social renouvelé ».

« Ce nouveau cadre permettra également de lutter contre les passe-droits et contre la corruption », a relevé le président Bouteflika, ajoutant que « l’extirpation de ces fléaux s’inscrit dans le souci de la revalorisation du travail et de l’effort qui devront plus largement être perçus comme facteur décisif de la réussite et de la considération sociale ».

Rappelant que l’Algérie, « après avoir surmonté les plus dures épreuves, est engagé dans une dynamique de progrès », le chef de l’Etat a mis le cap sur l’importance « aujourd’hui de consolider les assises, d’élargir la portée et d’en assurer la continuité dans la paix, l’indépendance et l’unité de la nation, en tenant compte des réalités et des aspirations de nos jeunes ».

« En tout état de cause, ces exigences –qui recoupent celle d’une pleine transparence dans la gestion publique et celle d’une participation citoyenne effective accrue– sont les objectifs au cœur de la nouvelle étape des réformes que je viens de proposer solennellement à la nation concernant l’organisation et la vie institutionnelle et politique du pays », a-t-il souligné.