Le décor est planté: il y a des menaces internes et externes qui en veulent à la stabilité du pays et à la sécurité chèrement acquise par les Algériens.
«Je lance donc un appel solennel à toutes les Algériennes et à tous les Algériens pour qu’ensemble nous oeuvrions à la poursuite de l’édification de notre pays et à sa préservation des nuisances que génèrent les tentatives internes et externes visant à le déstabiliser», c’est en ces termes que le président Bouteflika a appelé, hier, à la mobilisation pour garantir la sécurité économique de l’Algérie, dans un message lu en son nom à Arzew (Oran) par le conseiller à la présidence de la République, Mohamed Ali Boughazi.
Le décor est donc planté: il y a des menaces internes et externes qui en veulent à la stabilité du pays et à la sécurité chèrement acquise par les Algériens. En quatre jours, c’est le deuxième message appelant à préserver la sécurité du pays et la paix que lance le président Boutefklika. Le 18 février dernier, à l’occasion de la journée du Chahid, le chef de l’Etat a également appelé les Algériens à la mobilisation en s’adressant particulièrement aux jeunes. «Nos jeunes ne doivent pas se laisser entraîner par les voix qui veulent remettre en cause les acquis et réalisations du pays, tant par le passé que présentement. Ils ne doivent pas non plus, pour quelque motif idéologique ou politique que ce soit, succomber à l’illusion, car l’Algérie, par la grâce d’Allah, est fortement attachée à ses principales composantes identitaires, avec à leur tête l’islam», a-t-il mis en garde, estimant qu’«il serait vain de tenter, à travers le doute, de remettre en cause la solidité et la fermeté des fondements de notre nation consolidés à travers le temps».
Cette paix chèrement payée par les Algériens n’est venue que grâce à l’esprit du sacrifice et de la réconciliation devenus aujourd’hui un modèle pour de nombreuses nations dans le monde. Le président Bouteflika note dans ce sens que ce n’est pas «par simple complaisance que les nations du monde entier, grandes et moins grandes, tiennent à se lier avec l’Algérie par des traités stratégiques de lutte contre le terrorisme venu frapper à leurs portes et à s’informer des mesures qui ont rendu possible la réconciliation nationale, pour s’en inspirer».
A cela, s’ajoute le fait qu’elle soit devenue une référence en matière de médiation et de bons offices entre les nations, un pays auquel elles ont recours pour le règlement des conflits et dont la voie jouit d’autant d’audience que de respect dans les enceintes internationales. Hier encore, M. Bouteflika a insisté sur la sécurité non sans rappeler que l’Algérie a été éprouvée par des crises et confrontée à des défis qui ont failli avoir raison des fondements même de son Etat,
«n’étaient la vigilance et la cohésion de son peuple» et c’est «grâce à cette vigilance que l’Algérie a su surmonter les malheurs et les épreuves».
En ce double anniversaire de la commémoration de la naissance de l’Ugta et de la nationalisation des hydrocarbures, le président de la République n’a pas manqué d’évoquer les hydrocarbures et le dossier du gaz de schiste. M.Bouteflika a rappelé que le pétrole, le gaz conventionnel et de schiste, les énergies renouvelables «sont des dons de Dieu». «Il nous incombe de les fructifier et d’en tirer profit, pour nous et pour les générations futures, en veillant scrupuleusement à assurer la sauvegarde de la santé de la population et la protection de l’environnement». Ainsi, le président de la République tranche définitivement dans ce dossier et réaffirme que l’Algérie ne se passera pas de cette richesse tout en préservant l’environnement. «Ce sont les revenus tirés des ressources naturelles de notre pays qui ont rendu possible une telle avancée… Aujourd’hui, nous pouvons en être fiers, l’Algérie a atteint et même dépassé les Objectifs du millénaire des Nations unies en matière d’accès à l’énergie», a-t-il noté.
Il ajoute: «La valorisation des hydrocarbures a permis de mettre en place un tissu industriel en passe d’être, aujourd’hui, densifié et mieux intégré à travers la multiplication des petites et moyennes entreprises fortes, créatrices d’emplois». Toujours dans le domaine économique et social, le chef de l’Etat a assuré que le gouvernement poursuivra tous les chantiers engagés. «Nous veillerons à poursuivre la mise en oeuvre de la politique de promotion de l’emploi, notamment en direction des jeunes, à travers le maintien et le renforcement des dispositifs de promotion de l’emploi salarié et des dispositifs publics d’appui à la création d’activités». Il a particulièrement insisté dans son message sur les «programmes de réalisation de logements, toutes formules confondues, seront poursuivis à l’effet de permettre aux citoyens, notamment aux plus défavorisés, d’accéder à un logement et à des conditions de vie décentes et dignes».
Par ailleurs, le président de la République n’a pas manqué de jeter une fleur à la Centrale syndicale dont la célébration du 24 février, cette année, intervient quelques semaines après la tenue, en janvier 2015, du 12ème congrès de l’Ugta. M.Bouteflika a salué la démarche de l’Ugta «qui a explicitement consacré sa vision fondée sur le recours privilégié à la concertation et au dialogue pour la résolution des problèmes du monde du travail et pour la promotion du bien-être social des travailleurs et leur épanouissement». Pour le chef de l’Etat, la Cnetrale syndicale s’est ainsi affirmée en tant que force de proposition à travers son engagement en faveur de la réhabilitation de l’outil de production nationale et de la promotion et la protection de la production nationale. Deux axes dont Sidi Saïd en fait un cheval de bataille.
